La formation des fonctionnaires : un nouveau défi pour les universités ?

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Raymond-François Le Bris, président de la mission sur la formation des agents de l’État, a rendu public début mars 2009 son rapport au ministre du Budget et au secrétaire d’État chargé de la Fonction publique. Un document dans lequel il formule dix propositions pour une réforme de la formation des agents de l’État. L’une d’entre elles préconise « d’inscrire le recrutement de [ces] agents dans le mouvement de professionnalisation engagé par les universités en France ».

Les universités françaises ne forment pas suffisamment les futurs fonctionnaires. Dans les autres pays, « l’État recruteur fait confiance aux universités pour donner aux postulants à la fonction publique le savoir technique exigé par le métier auquel ils sont candidats », écrit Raymond-François Le Bris, président de la mission sur la formation des agents de l’État.

Cet ancien directeur de l’ENA vient de rendre son rapport au ministre du Budget et au secrétaire d’État chargé de la Fonction publique. Un document dans lequel il formule dix propositions pour une réforme de la formation des agents de l’État, l’une d’entre elles préconisant « d’inscrire le recrutement de [ces] agents dans le mouvement de professionnalisation engagé par les universités en France ».

Des formations universitaires complémentaires pour préparer les concours administratifs

La mission Le Bris suggère de mettre à profit l’autonomie accrue des établissements, mais aussi le Plan Réussir en licence et la création des PRES, pour organiser au sein des universités des formations complémentaires visant à préparer les concours administratifs. Ce dispositif serait différent de celui existant dans les IPAG et CPAG.

Raymond-François Le Bris recommande « une nouvelle définition des relations entre l’État employeur d’une part et les universités d’autre part. À partir des filières autour desquelles se rassemblent les métiers de la fonction publique, l’employeur contracte avec les universités intéressées et définit avec celles-ci la mise en place de préparations ainsi que de contenus pédagogiques dont la maîtrise sera exigée au moment du recrutement », expose-t-il, ajoutant que les universités seraient « libres de répondre comme elles l’entendent à ces propositions ».

Pour celles qui seraient intéressées, la mission chiffre à 11 600 le nombre de recrutements à venir dans les cinq prochaines années dans la seule fonction publique d’État.

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