La formation, un enjeu prioritaire "pour réindustrialiser la France", selon les Ingénieurs et scientifiques de France

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Le lobbying auprès des élus et candidats à l’élection présidentielle, s’intensifie. Mi-novembre 2011, c’était au tour d’Ingénieurs et scientifiques de France (CNISF ) de présenter son livre blanc. 40 propositions « pour réindustrialiser la France » que la fédération des associations de diplômés des écoles d’ingénieurs souhaite porter auprès de la classe politique française. Parmi elles, une quinzaine concernent des questions de formation.

Avec des positions plutôt conservatrices. « Touche pas à ma grande école ! » dit en substance Julien Roitman, le président des Ingénieurs et scientifiques de France. « Remises en cause par beaucoup, les grandes écoles ont la vertu de produire des ingénieurs très compétents. On peut inventer un autre système d’excellence. Mais on ne pourra démolir les grandes écoles que lorsqu’on aura quelque chose de mieux qui fonctionne. » Ingénieurs et scientifiques de France prône tout de même des coopérations renforcées entre écoles et universités et une diversification des voies d’accès aux formations d’ingénieurs pour « restaurer le fonctionnement de l’ascenseur social, en s’affranchissant de la référence trop exclusive à une vision traditionnelle de la réussite scolaire ». 

 
Vers une évolution du rôle d’expert

Autre série de propositions : la restauration d’une image attractive et concrète de la science et de la technologie qui passe par l’information des lycéens sur les carrières scientifiques. La création d’un  « Nobel scientifique des lycéens » dans l’esprit du Prix Goncourt des lycéens est évoquée.

Plus globalement, Ingénieurs et scientifiques de France plaide pour une évolution du rôle d’expert des ingénieurs afin qu’ils pèsent davantage dans les débats publics et les choix politiques. Julien Roitman en est convaincu : « des décisions importantes doivent être prises dans les prochaines années pour lesquelles la composante scientifique est fondamentale. L’avenir de la filière nucléaire par exemple. Or, aujourd’hui, on ne compte qu’un seul ingénieur au gouvernement. » Des vocations politiques à développer…


A lire :
strong>Le livre blanc des Ingénieurs et scientifiques de France

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