La médecine générale va avoir son corps universitaire

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L’Assemblée nationale a voté le 29 janvier dernier, à l’unanimité, la proposition de loi visant la création d’un corps universitaire de médecine générale. Les députés ont validé le projet de texte déposé par le sénateur Francis Giraud et déjà adopté à la Haute assemblée le 12 décembre dernier.

Jusqu’à cette année, les enseignants de médecine générale ne relevaient pas du statut des personnels enseignants et hospitaliers des CHU, pour remédier à cette situation, la loi prévoit que, comme les personnels enseignants et hospitaliers, les personnels enseignants de médecine générale exercent une activité d'enseignement et de recherche au sein de l'université, en revanche ils continuent de pratiquer leur activité au sein de cabinets médicaux. Un décret d'application est d'ores et déjà en cours de préparation.

Bientôt les propositions sur PCEM1

« Le nouveau statut conserve ce qui fait la force de celui des personnels enseignants et hospitaliers – les trois missions d'enseignement, de recherche et de soins, qui s’enrichissent mutuellement – tout en l’adaptant à l’exercice des activités de soins hors de l'hôpital », résume la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse.

Selon la ministre, le texte relève d’une « action plus large » visant à adapter la formation des futurs médecins à la demande croissante de soins et aux progrès de la recherche. Ainsi elle recevra « dans les jours qui viennent » le professeur Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, qui formulera des propositions permettant d'accroître les débouchés de la première année de médecine et ouvrant des passerelles aux candidats recalés. « Je m’engage à en tirer, sur le plan législatif et réglementaire, les conclusions qui s'imposeront », a déclaré Valérie Pécresse devant les députés.

Le devenir des enseignants contractuels

48 emplois nouveaux dans la filière de médecine générale ont été créés par le gouvernement en  2007. Les enseignants aujourd’hui contractuels sont appelés à se manifester pour entrer dans le nouveau statut. « Une montée en puissance progressive du dispositif, permettant à la fois d'intégrer les enseignants les plus méritants et de sélectionner les meilleurs diplômés de la nouvelle génération, assurera la plus grande qualité de recrutement », a affirmé la ministre qui s’est déclaré favorable à l’idée de laisser une période de transition « suffisamment longue », quatre ans par exemple, pour permettre à tous les enseignants contractuels qui le souhaitent de faire reconnaître leur ancienneté et d'être titularisés.

Les doyens des UFR de médecine, en lien avec les présidents de leurs universités, sont également appelés à faire connaître au ministère leurs besoins en enseignants de médecine générale.

La filière de médecine générale a attiré 2 600 étudiants en 2007.

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