Dans cet ouvrage* collectif dirigé par Mathias Millet et Gilles Moreau, enseignants-chercheurs à l’université de Poitiers, les auteurs, qu’ils soient sociologues, historiens ou issus des sciences de l’éducation, reviennent sur l’essor de la scolarisation et de son partenaire de cordée, le diplôme.
Dans la première partie de l’ouvrage, ils évoquent les transformations de la société qui ont amené à considérer le diplôme comme une norme sociale hors de laquelle il n’y a point de salut possible. D’après les auteurs, les « sans-diplômes » sont stigmatisés et sommés de se mettre en règle s’ils souhaitent être reclassés dans la hiérarchie sociale qui est avant tout scolaire.
Dans la deuxième et troisième partie, les auteurs s’attardent sur la mosaïque des diplômes des XXe et XXIe siècles, du certificat d’études à la réforme du LMD, puis sur la perception des diplômes par les entreprises. S’arrêtent notamment sur l’ambivalence de leur posture, le rapport diplôme et compétences.
Au-delà de l’opinion du lecteur, cet ouvrage amène à réfléchir sur la manière dont les diplômes, leurs évolutions façonnent notre rapport à la société, aux hiérarchies sociales ainsi qu’au marché du travail.
(1) La Société des diplômes, sous la direction de Mathias Millet et Gilles Moreau, éditions La Dispute, septembre 2011.
