La vie des étudiants strasbourgeois auscultée par l’AFGES

Valentine Masset Publié le

Près d’un étudiant strasourgeois sur trois ne mangerait « parfois pas à sa faim » et près d’un sur quatre manquerait des cours en raison de son activité professionnelle, selon la dernière enquête de l’association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (AFGES) . Autre chiffre parlant : 5% des étudiants strasbourgeois n’auraient pas de Sécurité sociale. A l’instar des études effectuées par l’UNEF ou la FAGE, celle de l’AFGES témoigne de l’augmentation de la précarité chez les étudiants.

Les restau-U peu fréquentés

Des chiffres pourtant à relativiser puisque les étudiants se déclarent, à 81%, satisfaits de leur lieu de résidence. La variété de leurs conditions d’études et de vie apparaît disctinctement à la lecture des résultats de cette enquête menée pendant un an, en partenariat avec la MGEL et le département de démographie de l’université Marc-Bloch. Les logements manquent (le besoin est plus grand qu’ailleurs, notamment avec la forte proportion d’étudiants étrangers : 27%), tout comme les places en resto U (13% seulement des étudiants y prennent leur repas le midi, notamment en raison des files d’attente).

Des campus dispersés

L’accès à la santé est sous-utilisé : seulement 60% connaissent par exemple le service interuniversitaire de médecin préventive de Strasbourg. 70% apprécient leurs enseignements (particulièrement ceux de l’université Louis-Pasteur). Les campus se dispersent dans l’agglomération, entraînant des difficultés d’accès aux bibliothèques, installations sportives ou culturelles. Mais la moitié des étudiants pratiquent une activité sportive et près d’un quart sont membre d’une association. Quant à la qualité des informations délivrées par les services, un tiers en sont satisfaits.


Avec ces données, l’AFGES espère que « les décideurs, politiques comme universitaires, seront mieux à même de prendre toute mesure concernant les étudiants » et énonce des préconisations : s’assurer, au moment des inscriptions, que chaque étudiant est affilié à la Sécurité sociale, créer un « bureau du temps » au sein de l’université de Strasbourg, adapter les cursus aux étudiants salariés, ou encore faire venir la culture sur le campus.

Valentine Masset | Publié le