Appelez-la « AMSÉ », comme Aix-Marseille School of Economics. Cette nouvelle école, rattachée à l’université fusionnée d’Aix-Marseille, sera inaugurée vendredi 17 février 2012.
Inspirée de TSE (Toulouse School of Economics) et PSE (Paris School of Economics), qui fête tout juste ses 10 ans, l'AMSÉ est née grâce aux Labex (voir le projet ici ).
« Si l’idée était dans les cartons depuis quelques temps, c’est la candidature, puis la sélection dans le cadre du grand emprunt qui ont été moteur », commente Alain Trannoy, directeur d’études à l’EHESS et à la tête de l’AMSÉ. Il estime les financements issus du Labex à « un million d’euros par an pendant 10 ans ».
100 enseignants et un master
Aujourd'hui, l’AMSÉ reunit 100 enseignants-chercheurs de plusieurs laboratoires. Le principal est le Greqam (groupement de recherches en économie quantitative d’Aix-Marseille), auquel s'ajoutent le Defi (développement et finance internationale), le Sesstim (économie de la santé), et l’Idep (Institut d’économie publique). Si la tutelle principale est l’université, certains chercheurs dépendent du CNRS, de l’EHESS, de Centrale Marseille ou de l'Inserm.
Pour donner sens au mot « école », l’AMSÉ lancera à la rentrée 2012 son master (1 et 2), où elle espère accueillir un tiers d'étrangers. « Nous visons des promotions de 100 étudiants. Plusieurs options seront possibles : économie du développement, économie publique, macro-économie, philosophie économique etc.» En M2, 100% des cours seront en anglais.
Des locaux en 2015
Pour se démarquer de PSE (Paris-1, ENS Ulm, Ehess) et TSE (Toulouse 1), l’AMSÉ a positionné ses recherches autour de la mondialisation : la croissance mondiale, les inégalités de développement, les biens publics globaux, les courants migratoires…
Mais avant que l’AMSÉ ne gagne la notoriété de ses deux aînées, il faudra du temps. Seuls trois administratifs sont aujourd'hui dédiés à cette structure. Côté statuts, rien n’est encore officiel. « Nous souhaitons devenir un GIS [groupement d'intérêt scientifique, Ndlr] », précise Alain Trannoy.
Enfin, sur le plan immobilier, le projet est encore à plus long terme. Pour le moment, l'école est éclatée sur cinq sites entre Aix et Marseille. Mais à l'horizon 2015, tout devrait changer. "Nous devrions emménager dans de nouveaux locaux en face de la gare Saint-Charles, construits par la région, avec une centaine de bureaux", se réjouit Alain Trannoy. De quoi donner une vraie identité à l'école.