Laurent Wauquiez veut aménager la LRU en articulant mieux universités et territoires

Fabienne Guimont Publié le

Laurent Wauquiez a placé la loi LRU sur l’autonomie des universités – « loi fondatrice » - sur le même plan que celles ayant permis les grands mouvements de démocratisation de l’enseignement supérieur voire la fondation des universités au Moyen Age. Le ministre de l’Enseignement supérieur intervenait le 26 septembre 2011 à l’invitation de l’Institut Montaigne au colloque "15 ans de réforme des universités : quels acquis, quels défis ? " inauguré par un discours de Nicolas Sarkozy .

"Universités émancipées"

Il a répondu à la question « Quelles leçons tirer de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) ? ». Laurent Wauquiez a salué les avancées permises par cette loi mise en place à partir de 2007 : « universités émancipées » avec l’autonomie accordée notamment aux présidents d’université, décloisonnements disciplinaires et enfin rapprochements entre universités et grandes écoles, en citant en exemple l’ENS avec l’université de Lyon ou Sciences po dans le PRES Paris Cité.

"L’excellence n’est pas l’élitisme »

Le ministre a aussi reconnu la nécessité d’apporter à cette loi des « corrections permanentes ». Piste de ces aménagements : « Comment articuler université et territoires, République et territoires ? » a-t-il notamment interrogé. « L’excellence ce ne sont pas 10 pôles universitaires sur un désert de médiocrité. L’excellence n’est pas l’élitisme », a-t-il déclaré.

Interrogé sur les possibles dérives budgétaire en matière de masse salariale dans les universités, il a lancé : « Je ne vais pas faire à la fois l’autonomie et la caméra de vidéosurveillance », après avoir indiqué qu’il fallait que l’administration centrale du ministère se dote d’outils pour contrôler les universités.

Sur les frais de scolarité, il a réaffirmé son opposition à toute augmentation qui pénaliserait financièrement les classes moyennes et qui irait à l’encontre des mesures en faveur de l’ascenseur social dans l’accès aux études supérieures.

Fabienne Guimont | Publié le