Le baccalauréat international cherche à se faire connaître en Europe

Mathieu Oui, envoyé spécial à Ségovie Publié le
Les lycéens en baccalauréat international se sont réunis pour la première fois en congrès début juillet à Ségovie en Espagne. Une manière pour son initiateur, l'IBO (International Baccalaureate organization) de faire connaître ce programme. Lancée en 2008 à Ségovie,l’université privée IE , la petite sœur de la Business school madrilène Instituto de empresa a accueilli la manifestation. Santiago Iñiguez de Onzoño, son président, explique pourquoi l'établissement mise sur les profils internationaux et tire un bilan de ses quatre années d'existence.

Réunis en congrès à Ségovie, en Espagne, début juillet 2012, 250 lycéens en baccalauréat international venus du monde entier ont planché pendant une semaine sur l’engagement social. Reportage et portraits de jeunes qui ont choisi ce programme d’études, initié par IBO (International Baccalaureate Organization), méconnu en France et néanmoins reconnu par quelques établissements d'enseignement supérieur en France (HEC, Dauphine, Sciences po...).

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Santiago Iñiguez de Onzoño (président de IE University) : "les titulaires du baccalauréat international représentent 41% de nos étudiants en bachelor"


Du 2 au 6 juillet 2012, l’université IE à Ségovie a accueilli la première conférence mondiale des élèves du baccalauréat International. Pourquoi s’être porté volontaire à l’organisation de cet événement qui a réuni 250 lycéens du monde entier ?

Nous avons des relations proches avec le réseau IB. Ce programme prépare des étudiants correspondant idéalement à nos besoins : des profils à la fois internationaux, ayant une grande ouverture culturelle et innovants. Les titulaires du baccalauréat international représentent d’ailleurs 41% des effectifs de nos étudiants de nos progammes bachelor.


Cinq ans après la création de l’université à Ségovie, quel premier bilan tirez-vous ?

Nous avons lancé cet établissement sur les valeurs de l’IE business school : l’innovation, l’entrepreunariat, l’orientation internationale et aussi la diversité. L’université accueille environ un millier d’étudiants, dont la moitié n’est pas espagnol. Nous avons 87 nationalités différentes sans qu’il y ait une culture dominante. A la manière de Sciences-po, de la London School of Economics ou du Politecnico de Milan, notre modèle d’établissement est celui de la boutique universitaire, c'est-à-dire une institution de petite taille et assez spécialisée.

La crise a-t-elle affecté vos activités ?

La crise affecte surtout le segment de la formation continue. Par exemple, notre executive MBA  a  enregistré une baisse de 10% des inscriptions. Mais le niveau undergraduate est en forte progression cette année, avec un doublement du nombre des inscrits. Nos finances reposent à 75% sur les frais d’inscription qui sont situés à 25/30 000 € l’année en moyenne. En contrepartie, nous avons développé une politique généreuse de bourses.


Quels sont vos projets ?

Dans les cinq prochaines années, nous souhaitons consolider nos acquis et atteindre une vitesse de croisière. L’université va consolider son offre de master, dans nos différents domaines de l’architecture, du droit ou de l’archéologie. Du point de vue des effectifs, il s’agit d’atteindre un effectif global de 8.000 inscrits, contre 5.000 aujourd’hui.

Mathieu Oui, envoyé spécial à Ségovie | Publié le