Insertion professionnelle des ingénieurs : l'amélioration se confirme

Sophie Blitman Publié le
Soulignant une amélioration de l’insertion professionnelle des jeunes ingénieurs, l’enquête du CNISF (Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France) confirme les tendances mises en avant dans l’étude de la Conférence des grandes écoles.

"Une embellie, mais qui ne préjuge pas de l’avenir". Président de l'Observatoire des Ingénieurs et scientifiques de France, Gérard Duwat veut rester prudent, même si les chiffres se révèlent plutôt bons.

La 23 sup>e enquête IESF, confirme ainsi les tendances constatées dans l'étude de la Conférence des grandes écoles , affichant un taux d’activité confortable (67 % des ingénieurs diplômés de la promotion 2011) et une poursuite d’études relativement importante (13 %).

Signe d’une amélioration de la situation, "le taux de jeunes en recherche d’emploi 6 mois après le diplôme passe de 27 % en 2009, à 22 % en 2010, puis à 18 % en 2011".

En outre, la proportion des diplômés devenus salariés avec un statut cadre progresse : elle s’établit désormais à 55 %, contre 51 % en 2010 et 44 % en 2009.

Les ingénieurs sont conscients de ces atouts : 77 % d’entre eux considèrent comme facile, voire très facile, de trouver un emploi. Voies privilégiées, les stages et l’apprentissage permettent d’accéder à un emploi dans 35 % des cas.

Stabilité des salaires

Côté salaires, l’enquête IESF montre une relative stabilité du salaire médian des jeunes ingénieurs qui s’élève, pour les débutants, à 33 000 € bruts annuels, primes comprises. La progression peut ensuite être assez rapide dans la mesure où les ingénieurs de moins de 30 ans non débutants perçoivent 38 000 €.

Cependant, dès leur entrée dans la vie professionnelle, les jeunes femmes gagnent 6 % de moins que les hommes. Un écart qui s’accroît avec l’âge, culminant à 25 % chez les 45-49 ans.

Formation des ingénieurs : les doubles diplômes ont le vent en poupe

D’après l’enquête IESF, près d’un ingénieur sur quatre a obtenu au moins un autre diplôme. S’il s’agit généralement d’une formation scientifique, "la part des diplômes de management-gestion à presque doublé en quinze ans, passant de 3,7 % à 7,3 %", résultat du développement des coopérations avec des écoles de commerce.

Sophie Blitman | Publié le