Le concours Avenir, « laboratoire » de l'égalité des chances dans les écoles d'ingénieurs postbac

Sylvie Lecherbonnier Publié le
Dernier-né des concours communs aux écoles d'ingénieurs postbac, le concours Avenir se veut un « laboratoire » sur les questions d'ouverture sociale. « Nous préparons la première session du concours, à un moment où la question de l'égalité d'accès aux grandes écoles fait débat, estime Pascal Brouaye, directeur de l'ECE et président du concours. Nous nous dotons donc des outils pour analyser en temps réel si nos procédures d'admission comportent ou non des biais sociaux. »

Ticket d'entrée pour l'ECE, l'EPF, l'EIGSI et l'ESTACA, le concours se déroule en deux temps : une étude du dossier scolaire et des épreuves écrites. Pour la première phase, les écoles ont limité le poids du lycée d'origine. « Au départ, nous voulions pondérer notre étude en fonction de cinq ou six groupes de lycées établis par rapport à leur taux de réussite au bac. Nous avons finalement réduit cet échantillonnage à deux groupes : les lycées qui enregistrent entre 95 et 100 % de réussite au bac et les autres. » Pour la deuxième phase, l'attention a été portée sur la formulation des questions. Autre initiative : des frais de candidature pour les boursiers réduits cette année, gratuits l'année prochaine.
Mais, dans ces écoles privées, l'ouverture sociale est avant tout freinée par les frais de scolarité demandés. Pascal Brouaye émet à titre personnel une suggestion : « Comme le gouvernement prône l'égalité des chances, l'État pourrait prendre en charge une partie des frais de scolarité de nos élèves boursiers. » Pas sûr que cette proposition fasse consensus...

Sylvie Lecherbonnier | Publié le