Le coup de pouce des entreprises aux majors de l'université de la Polynésie française

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Pour la deuxième année consécutive, l’université de la Polynésie française (UPF) met en place un dispositif innovant : le parrainage des majors de promotion. « Nous sommes la seule université de toute la France à organiser cette action », s’est réjouie sa présidente, Louise Peltzer (Les Nouvelles de Tahiti, 25/8/2008).

Des entreprises qui accompagnent les étudiants

Dans chacune des 10 filières de l’établissement, l’étudiant qui obtient les meilleures notes en fin de licence (sous réserve qu’il ait moins de 26 ans) devient le « filleul » d’une entreprise privée. Cette dernière lui verse alors, directement, un chèque de  250 000 Francs pacifiques français (soit environ 2 200 euros). L’entrepreneur peut également aller plus loin. Cette année, le groupe Perles de Tahiti s’est engagé à suivre – notamment financièrement – sa filleule, qui envisage de devenir commissaire-priseur. Le major en économie de l’année 2007 a été invité à participer au conseil d’administration de l’entreprise qui l’a parrainé.

Enfin, la plupart des tandems échangent régulièrement des mails. L’objectif est simple : encourager l’insertion professionnelle des diplômés. Il n’existe aucune obligation contractuelle à embaucher, mais ce lien privilégié génère de fait une chance significative, à compétences égales, d'être recruté par l'entreprise qui parraine.

Départ vers la métropole

Quels sont les projets des lauréats ? Poursuivre leurs études en métropole, pour la majorité. Loin d’être problématique, l’université de la Polynésie française y voit un atout. « On les y incite même, pour découvrir un autre environnement universitaire et sortir du cocon familial et insulaire », explique Ludovic Echalier, responsable de la communication de l’UPF qui ajoute une raison pratique : une carte de formations réduite au niveau master en Polynésie française. « Quant aux entreprises, elles savent que les diplômés polynésiens reviennent au « fenua » (pays), du fait de leur attachement aux racines. Et donc que leurs futurs collaborateurs reviendront qualifiés pour travailler chez eux », conclut-il.

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