Le groupe ISAE s’élargit à l’ESTACA et à l’Ecole de l'air

Sophie Blitman Publié le
Créé en 2011, le groupe ISAE, qui rassemblait jusque là l’ENSMA et l’ISAE, accueille deux partenaires associés : l’ESTACA et l’Ecole de l’air. Déclinée sur la formation, la recherche, l’internationale, l’ambition du groupe est de « fédérer en France les écoles du domaine de l’ingénierie aéronautique et spatiale sous une bannière commune ».

L’ESTACA et l’Ecole de l’air ont signé, le 25 septembre 2012, une convention de partenariat avec le groupe ISAE, fondé en mai 2011 par l’ENSMA et l’ISAE.
Depuis la fusion de l’ENSICA et de Supaéro en 2007, l’ISAE cherche à bénéficier d’un effet de taille et entend asseoir davantage sa marque sur le plan international.
Les deux partenaires associés viennent ainsi renforcer le poids du groupe, face notamment au réseau France Aérotech qui réunit les Arts et Métiers ParisTech, l’ENAC et l’ENSEIRB-MATMECA.

Davantage de visibilité internationale

« Le groupe ambitionne d’être considéré comme le grand college aéronautique français »

Avec l’adhésion de l’ESTACA, le groupe ISAE accueille désormais des élèves dès le niveau bac, ce qui permet à Olivier Fourure, directeur de général de l’ISAE, de mettre en avant « l’exhaustivité du recrutement du groupe. L’ESTACA devrait aussi permettre d’attirer d’excellents étudiants étrangers », souligne-t-il. Quant à l’école de l’air, elle apporte « une ouverture vers le réseau des écoles de l’air de l’étranger ».

Rassemblant d’ores et déjà 4 300 élèves, dont 3 300 ingénieurs, et en communiquant sous la marque ISAE, le groupe ambitionne ainsi d’être considéré comme le grand college aéronautique français.
Soutenu par les grands industriels du secteur, le groupe ISAE souhaite aussi mutualiser ses actions en matière de relations entreprises : « toutes nos conventions auront vocation à s’élargir au niveau du groupe », avance Olivier Fourure.

Passerelles entre les formations et axes de recherche communs

Côté formation, des passerelles devraient être mises en place de manière à faciliter la diversification des parcours : tel étudiant de Supaéro pourra, par exemple, se spécialiser dans l’automobile en suivant un semestre de cours à l’Estaca, tandis que les élèves officiers de l’armée de l’air pourront bénéficier des compétences de l’ISAE dans le domaine du spatial.
Le groupe envisage également de mutualiser des formations complémentaires et de lancer de nouvelles formations, à commencer par un diplôme national de master (DNM) commun à l’ISAE et l’ENSMA.

Autre objectif du groupe ISAE : aligner les axes de recherche des différentes écoles, en fonction des thématiques définies comme prioritaires au niveau européen. L’enjeu étant de se diriger « vers "l’avion vert", les travaux porteront notamment sur la réduction du bruit, des émissions polluantes et de la consommation, mais aussi sur les facteurs humains, explique Olivier Fourure. Coordonner les investissements devrait aussi permettre aux membres du groupe d’acquérir de nouveaux moyens de recherche communs.

Sophie Blitman | Publié le