Le nouveau geste de Pécresse en direction des chercheurs

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La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche l'a officialisé le 2 avril 2009 : le ministère financera seul les 4,5 millions d'euros pour la création des chaires universités-organismes. Conséquence de cette annonce : la dizaine d'organismes de recherche, dont le CNRS ou l'INSERM, qui avaient gelé leur recrutement pour financer ces chaires, pourront rouvrir 130 postes de chercheur à leurs concours de recrutement.

Valérie Pécresse s'est également engagée à ce que les organismes de recherche continuent à jouer pleinement leur rôle d'opérateur et à ouvrir des discussions avec la communauté scientifique sur un plan pluriannuel d'emplois à trois ans. Autant d'annonces interprétées comme des « ouvertures » par les trois directeurs d'unité à la tête du mouvement de chercheurs mobilisés depuis le 14 mars 2009. La suspension de la grève administrative des activités de direction, qui avait officiellement débuté le 27 mars 2009, n'est pourtant pas à l'ordre du jour pour tous les directeurs d'unité.

Le front des mécontents reste en effet très déterminé, structuré autour de l'intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche, SLR (Sauvons la recherche) et SLU (Sauvons l'université) : « Cette annonce n'est pas du tout suffisante. Nous attendons avant tout de la ministre un engagement ferme et définitif quant à la création d'emplois dans la recherche et l'enseignement supérieur », prévient Isabelle This Saint-Jean, présidente de SLR, qui reproche par ailleurs au système des chaires de « créer une compétition et un système de récompense à l'excellence dont le système universitaire n'a pas besoin ».

Au nombre des principales revendications de la coordination, il faut citer le rééquilibrage massif entre le financement courant et le financement via des projets financés par l'ANR ou encore la révision du fonctionnement de l'AERES. Une seconde réunion de la coordination nationale des laboratoires en lutte est prévue pour le 7 avril 2009 à Orsay.

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