Le président de l'Université libre de Berlin élu meilleur manager en Allemagne

De notre correspondante, Marie Luginsland Publié le

S’inspirant des journaux économiques qui sacrent, tous les ans, le manager de l’année, le Centrum für Hochschulentwicklung (CHE)* et le quotidien Financial Times Deutschland ont élu début décembre 2008, pour la première fois, le président d’université modèle. Parmi les six candidats retenus au cours de l’ultime sélection, le jury a porté son choix sur Dieter Lenzen, président de l’Université libre (FU) de Berlin, laquelle compte quelque trente-quatre mille étudiants.

Critères d'élite et levée de fonds

Président de la FU depuis cinq ans, Dieter Lenzen a fait de cet établissement de moyenne dimension une université répondant aux critères d’élite fixés par le gouvernement fédéral dans son Initiative d’excellence. Le CHE et le Financial Times l’ont retenu pour ses qualités managériales, entérinant ainsi le virage opéré par le processus d’autonomie des universités. Désormais, les présidents doivent être non seulement à même d’appliquer les réformes du supérieur, mais il leur faut également positionner leur établissement dans le paysage national et international et relever les défis de la compétitivité pour s’adjoindre les meilleurs étudiants comme les meilleurs chercheurs. Par ailleurs, ils doivent faire leurs preuves dans la collecte des fonds privés.

L'université, une entreprise de service public

Dieter Lenzen s’est particulièrement illustré par ses qualités novatrices de gestion en introduisant un management de qualité, des structures administratives régies par le calcul de rentabilité coût/service rendu et une dotation de moyens aux facultés indexée sur leurs performances.
Selon lui, l’université « est une entreprise de service public avec des lignes de produits telles que l’enseignement, la recherche et les services ». Une vision postlibérale qui lui vaut aussi bien des critiques dans le milieu étudiant qu’au sein du corps professoral.

* Fondé, en 1994, par la Conférence des recteurs et présidents d’université et par la Fondation Bertelsmann.

De notre correspondante, Marie Luginsland | Publié le