Le président de l’institut Vatel attaque un syndicaliste pour diffamation

De notre correspondant à Nîmes, Guillaume Mollaret Publié le

Alain Sebban, président fondateur de de l’Institut Vatel, poursuivait en diffamation le 8 septembre 2009, Michel Cavaud, secrétaire général du syndicat CFDT pour les départements du Gard et de la Lozère. Ce dernier avait dans les colonnes du Midi Libre daté du 30 juin 2007, critiqué la politique sociale de l’école. Une critique en réponse à un article, paru quelques jours plus tôt dans le même journal, vantant lui les mérites de l'antenne nîmoise de l’Institut Vatel, prestigieuse école internationale supérieure du management de l’hôtellerie et du tourisme*, basée à Lyon, Nîmes, Bordeaux, Paris, et qui compte 19 Instituts à l’étranger (Russie, Mexique, Québec, Thaïlande…).

Diffamation par voie de presse

Pour Me Alain Jakubowicz, l’avocat du groupe Vatel, « l’absence totale de preuves sur les critiques faites à l’encontre de la direction du groupe » constitue le caractère diffamatoire. En revanche, pour Me Cédric Porin, avocat du syndicaliste, « l’expression d’une opinion n’est jamais diffamatoire. »
Il est sur ce point rejoint par le procureur qui a demandé la relaxe du syndicaliste au motif que « l’expression d’une revendication syndicale ne peut être considérée comme diffamatoire car elle ne porte pas atteinte à l’honneur d’une personne. » Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 6 octobre 2009.

*Les licences et masters d’hôtellerie délivrés par l’Institut Vatel sont reconnus par l’Education nationale.

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