Le PUF, une manne financière pour les partenariats franco-américains

Publié le
Le PUF, une manne financière pour les partenariats franco-américains
22899-logo-puf-partners-university-funds-original.jpg // © 

Avis aux universités et instituts de recherche français et américains : le PUF ferme son bureau des candidatures le 15 décembre 2008. Le PUF ? Sous cet acronyme abscons, un vaste programme de financement des partenariats universitaires franco-américains. Le Partner University Fund. Créé sous les auspices de la fondation FACE (French American Cultural Exchange), ce programme est géré par l’ambassade de France à Washington, à l’origine du programme avec plusieurs donateurs privés américains.

Quels établissements peuvent se porter candidats ?

Les universités et institutions de recherche françaises et américaines d’enseignement supérieur, à but non lucratif, qui veulent créer un partenariat dans les domaines de la recherche et de la formation aux niveaux master, doctorat et post-doctorat. Toutes disciplines confondues. D’autres organisations (sponsors ou entreprises) peuvent même être intégrées au partenariat global, de même que des universités de pays tiers.

Un million de dollars pour la première promotion d’établissements

Les premiers bénéficiaires du programme ont déposé leur candidature en 2007. Le résultat a été fructueux. 130 établissements français et américains ont déposé près de 70 projets de collaboration. Examinés par des évaluateurs indépendants, les dossiers ont ensuite été sélectionnés par un comité de professeurs et de personnalité du monde de l’enseignement supérieur. En mars 2008, seize projets  ont été retenus par le jury.  

Quelle récompense pour les heureux lauréats ? Leur projet de partenariat est financé, jusqu’à 30 %, par le PUF, à hauteur maximale de 80 000 euros. A l’automne 2008, ils ont ainsi reçu, en tout, un million de dollars. Les bourses sont attribuées pour une durée de trois ans, avec chaque année une évaluation pour reconduire les financements.  

Une grande liberté dans la définition du partenariat

Souple, ce programme de financement offre une grande liberté aux établissements partenaires. Tout d’abord, le format du lien qui unit les deux établissements est ouvert : mobilité géographique des professeurs et étudiants, participation à des activités collaboratives de recherche et de formation in situ, participation à des projets d’enseignement à distance, double diplôme… l’éventail est large.

Seule obligation : un minimum d’étudiants ou de professeurs doivent être concernés. Un seul doctorant qui partirait en échange ne suffit pas. Idem pour un projet qui impliquerait moins de trois enseignants-chercheurs et étudiants par an de part et d’autre de l’Atlantique. Enfin, de simples actions concertées, dans lesquelles chaque équipe ne participerait qu’à leur propre projet sous un thème général sans de plus amples interactions, sont insuffisantes.  

Dernier élément de souplesse, l’argent peut être investi à différents niveaux : dans les équipements, les salaires, la communication, les dépenses de voyage et logement, etc. Seule règle à respecter, les fonds distribués par le PUF ne peuvent être alloués à des dépenses préexistant au projet. Seuls les coûts spécifiques à la mise en place des partenariats sont visés.  

Critères et petits plus pour être sélectionné  

Pour remporter la manne financière du programme, plusieurs critères d’évaluation entrent en jeu. En première ligne trois éléments : la qualité et la pertinence scientifiques du partenariat, l’impact et la valeur ajoutée pour les institutions participantes et enfin le niveau de préparation des candidats et la qualité de la gestion du projet. Quels sont les petits « plus » pour avoir son dossier en haut de la pile ? Le caractère novateur du projet présenté est « particulièrement apprécié par le comité de sélection ». De la même manière, avoir l'appui d'un financement local supplémentaire, pour faciliter le séjour des étudiants et universitaires invités, ne sera pas inutile.

| Publié le