Le rapport Attali laisse les présidents d’université sceptiques

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Le rapport Attali n’a pas soulevé un vent d’enthousiasme chez les présidents d’université de la CPU. Une semaine après la remise officielle du document à Nicolas Sarkozy, la conférence des présidents d’université estime en effet que les propositions formulées dans le rapport ne sont « guère audacieuses et innovantes ». La CPU considère à juste titre que les universités ont déjà connu un début d’application à la suite des lois Recherche de 2006 et LRU de 2007.

Pas avare en propositions sur l’enseignement supérieur, la commission Attali réinvente l’eau chaude, semble dire la CPU. Il est vrai, par exemple, que les 10 pôles universitaires pluridisciplinaires prônés par le rapport ressemblent étrangement aux actuels Pres (pôle de recherche et d’enseignement supérieur). « On peine à comprendre sur quels critères le rapport se fonde pour s’arrêter sur le nombre de 10, plutôt que 8 ou 20 », grince cependant la CPU.

Peu de réactions dans le monde universitaire

L’association rappelle enfin que le développement des formations de l’enseignement supérieur ne pourra se faire sans l’Université. A ce titre, elle est plus que circonspecte devant le doublement des effectifs de Paris Tech (1) proposé dans le rapport Attali.  

Plus globalement le rapport Attali n’a pas suscité beaucoup de réactions dans le monde universitaire. Seuls les étudiants de l’Unef et de la Fage ont critiqué certaines « orientations libérales » de la commission et appelé Nicolas Sarkozy à ne pas les mettre en œuvre. L’UNI, pour sa part,  n’y voit « rien de très original ».

(1) Paris Tech regroupe parmi les plus prestigieuses écoles d’ingénieurs franciliennes.

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