Le rapport Hoffmann chiffre à 250 millions d'euros la revalorisation des carrières des chercheurs

Fabienne Guimont Publié le

Jules Hoffmann, président de l’académie des sciences et directeur de recherche au CNRS a rendu son rapport sur l’attractivité des carrières scientifiques à Valérie Pécresse, le 9 juillet 2008. Ses propositions sont beaucoup plus succinctes que celles de la commission Schwartz remises en même temps. Pour les chercheurs et enseignants-chercheurs, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a relevé quatre de ses conclusions : reconnaissance de « l’excellence », rapprochement des carrières entre chercheurs et enseignants-chercheurs, mobilité des personnels ingénieurs, techniques et administratifs entre universités et organismes et reconnaissance du doctorat dans le monde économique et dans la fonction publique.

Les propositions sur les évolutions statutaires reprennent certaines de celles évoquées par la commission Schwartz comme la prise en compte des années de doctorat et de post-doctorat dans la carrière ou l’avancement accéléré entre les échelons. L’académie propose le doublement de la prime d’encadrement doctoral et la création d’une prime d’excellence de recherche attribuée à 20% des effectifs. Elle chiffre à 250 millions d’euros par an ses propositions.

Les primes seraient évaluées périodiquement et ne seraient pas irréversibles. Le statut de chercheurs à vie est d’après elle à conserver mais n’exclut pas les contrats sur des postes de 3 à 5 ans pour des chercheurs français ou étrangers.

« L’Académie est consciente que l’ensemble des mesures proposées aura un coût élevé et demandera une véritable volonté politique à la hauteur de l’enjeu que représente la capacité de recherche, d’innovation et d’enseignement supérieur de notre pays », conclut le rapport. Suite à la rentrée : Valérie Pécresse a annoncé qu’elle mettrait ces propositions en consultation en septembre 2008.

Fabienne Guimont | Publié le