Exit l’éventualité d’une intégration des CROUS au sein des universités. Le rapport de Denis Lambert, président de l’Association des directeurs de CROUS, sur le rôle et la gestion de ces centres vient au contraire entériner – et même renforcer – le rôle de ces structures. Rendu à Valérie Pécresse le 8 septembre 2008 (à consulter sur www.recherche.gouv.fr ), il rappelle que « les universités et les grandes écoles ont pour mission de former, et les CROUS d’être l’opérateur territorial de l’Etat et de ces établissements pour la vie étudiante ». L’auteur sugggère de les rebaptiser agences de la vie étudiante (AVE).
Il entend aussi leur confier d’autres missions telles que la mobilité, l’accueil sanitaire et social ou encore l’observation régionale des conditions de vie et, pour cela, rénover leur gouvernance et les doter d’un conseil d’orientations stratégiques. Des préconisation –trop ? – ambitieuses dans un contexte où le transfert de l’intégralité de le gestion des bourses au réseau des œuvres universitaires n’est toujours pas réalisé - une mesure du rapport Wauquiez rendu en juillet 2006- ?
Denis Lambert souligne pourtant « le caractère prioritaire et urgent » de cette réforme, « les problèmes informatiques et comptables étant résolus ». Le directeur du CROUS de Lyon est candidat à une expérimentation de ses préconisations. Il propose aussi la candidature de Bordeaux et éventuellement de Strasbourg. Des grandes villes, qui préfigurent peut-être la carte des futures agences de la vie étudiante… moins nombreuses que les CROUS ? « La compétence territoriale des futures agences devra s’adapter à la couverture territoriale des PRES et des futurs bassins universitaires », écrit prudemment Denis Lambert.
