Le syndicat national de l’édition milite pour la création d’un chèque livre étudiant

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Confronté à la baisse des ventes de livres universitaires, le Syndicat national de l’édition (SNE) lance la proposition d’un chèque livre étudiant. Selon une étude IPSOS (cf. pièce jointe ci-dessous) commandée par le groupe des éditeurs universitaires du SNE, les ventes des ouvrages universitaires ont connu une baisse de 15 % entre 2006 et 2010. Et la forte augmentation de la part des ventes en ligne (passée de 7,5% à 21% sur la même période) ne suffit pas à enrayer l’érosion globale du marché : le volume des ventes en librairie a sur cette période reculé de 28%.

Le chèque livre lycéen pour modèle

« Pour sensibiliser les étudiants, l’idée a surgi naturellement d’étendre le principe du chèque livre lycéens financé par les régions », explique François Gèze, président-directeur général des éditions de la Découverte et président du groupe des éditeurs universitaires au SNE. Les conseils régionaux sollicités se sont déclarés intéressés. «L’idée est plutôt bien reçue mais les régions doivent faire face à des difficultés budgétaires et de plus, l’enseignement supérieur ne rentrent pas dans leurs compétences obligatoires. »

Pour réduire la facture, «on pourrait commencer en se limitant au niveau L1 et aux étudiants boursiers » poursuit François Gèze, qui évalue le coût total à six millions d’euros (pour un montant du chèque livre étudiant de 50 €).

Un outil de réussite

Les éditeurs souhaitent aussi faire passer le message que le livre constitue un gage de réussite pour l’étudiant. «C’est le support pédagogique à privilégier pour acquérir un savoir sur la durée. Les supports photocopiés ou les ressources numériques gratuites peuvent servir pour passer un partiel mais non pour apprendre sur la durée. Lire un livre dont le contenu est scientifiquement validé, s’imprégner de sa construction et de sa progression constitue un outil d’apprentissage incomparable.»

Des BU aux budgets insuffisants


Le SNE souligne par ailleurs, l’insuffisance des budgets d’acquisition des bibliothèques universitaires, estimé à 45 € par an et par étudiant en moyenne en 2008 contre 140 € au Royaume-Uni en 2009. Enfin, il indique que le prix moyen du livre universitaire (20 € en 2010) a baissé de 5% sur la période 2006-2010.

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