Législatives : quelles sont les personnalités de l’enseignement supérieur candidates ?

Fabienne Guimont Publié le
Législatives : quelles sont les personnalités de l’enseignement supérieur candidates ?
Candidats aux législatives // © 
Ministre, ancien ministre, DGESIP (Directeur général de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle), président d'université ou enseignant-chercheur... Revue des personnalités de l'enseignement supérieur qui se présentent aux élections législatives des 10 et 17 juin.

Les citoyens auront peut-être comme candidats dans leur circonscription beaucoup d’anciens ministres chargés du supérieur. L'actuelle ministre strong>Geneviève Fioraso (PS) se représente dans l'Isère. Si jamais, elle était battue, elle devrait céder sa place au gouverment, selon la règle édictée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Le dernier ministre de l’Enseignement supérieur du gouvernement Fillon, strong>Laurent Wauquiez, est candidat en Haute-Loire (1re circonscription). Celle qui l’a précédé, strong>Valérie Pécresse, se présente dans les Yvelines (2e circonscription). Elle ne sera pas la rivale directe d’ strong>Isabelle This Saint-Jean, en lice pour les socialistes dans la 1re circonscription de ce même département. La chef de fil dans la révolte des enseignants-chercheurs en 2009, ex-présidente de Sauvons la recherche (SLR), avait déjà affronté l’ex-ministre lors des régionales de 2010 en Île-de-France.

Jack Lang, revient lui se présenter dans les Vosges (2e circonscription), son département de naissance. L’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Culture, actuel député du Pas-de-Calais, se porte candidat sous la profession de «retraité de l’enseignement». Soutenu par François Hollande, le radical de gauche Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de la Recherche de Lionel Jospin, se présente lui dans le Val-de Marne (3e circonscription).

«Retour au pays» également pour l’ancien directeur général de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) strong>Patrick Hetzel, qui sollicite les suffrages de ses concitoyens du Bas-Rhin (7e circonscription).

Les professeurs et ex-professeurs se portent candidat

Dans le Var, le numéro 2 du FN strong>Bruno Gollnisch (3e circonscription), revenu enseigner à l’université Lyon 3 depuis la rentrée après une suspension de cinq ans, est opposé notamment à un autre «professeur de faculté», Jean-Pierre Giran, enseignant à l’IEP d’Aix et député UMP sortant.

À gauche, le Parti socialiste présente les sortants strong>Jean-Yves Le Déaut, candidat de Meurthe-et-Moselle (6e circonscription), et strong>Alain Claeys, candidat dans la Vienne (1re circonscription). Petit arrangement avec les professions pour le vice-président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de l’Assemblée nationale comme pour le député-maire de Poitiers et rapporteur spécial recherche et enseignement supérieur de la Commission des finances à l’Assemblée, inscrits comme «professeurs de faculté» alors qu’ils n’enseignent plus à l'université depuis longtemps. Depuis 1998 pour Jean-Yves Le Déaut qui dispense cependant des cours à Sciences po Paris. Il faut dire que la profession «homme politique » n’existe pas, contrairement à celle d’«homme de lettres et artiste» !

C’est également la conclusion qu’a dû tirer André Santini, candidat sortant du Nouveau Centre dans les Hauts-de-Seine (10e circonscription). Ce docteur en droit fiscal comparé, plus connu pour son humour et sa fonction de maire d’Issy-les-Moulineaux depuis près d’un quart de siècle, se présente comme «professeur de faculté» (voir l’interview donnée à Doctrix ), dont le blog de campagne mentionne toujours son titre de maître de conférences à l’université Panthéon-Sorbonne.

L’initiateur des IUFM, candidat de EELV dans la 1re circonscription du Rhône, Philippe strong>Meirieu, soutenu par le PS, se retrouve lui dans une configuration délicate en face d’un candidat PRG, Thierry Braillard, soutenu par le maire de Lyon, le socialiste Gérard Collomb…

Des présidents et anciens présidents d'université

strong>Axel Kahn est candidat dans la deuxième circonscription de Paris face à François Fillon, ancien ministre de l'Enseignement supérieur également.

À noter également : strong>Bertrand Monthubert, secrétaire national du Parti socialiste sur l’enseignement supérieur et la recherche et nouveau président de l’université Toulouse 3, est le suppléant du candidat PS Gérard Bapt dans la 2e circonscription de Haute-Garonne.

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Fabienne Guimont | Publié le