Permettre à des jeunes filles d’Afrique subsaharienne d’accéder à des formations d’ingénieurs en « levant les obstacles – financiers, culturels et sociaux – qui, aujourd’hui encore, freinent [leur] accès (…) à l’enseignement supérieur » : tel est l’objectif du programme « Ingénieures en Afrique » que lancent l’EPF et l’école burkinabé 2iE.
Sélectionnées sur dossier, 30 jeunes filles de terminale scientifique doivent être recrutées en septembre 2012 pour intégrer une classe préparatoire sur le campus de Ouagadougou, où elles seront hébergées et encadrées. L’objectif étant, selon Jean-Michel Nicolle, directeur de l’EPF, d’atteindre « un flux annuel de 40 à 50 élèves, dont 2/3 de filles ».
Ces deux années leur donneront un accès privilégié à l’EPF, 2iE ainsi qu’à d’autres établissements partenaires, africains et européens, avec lesquels des accords doivent être signés d’ici deux ans.
Appel au financement privé
Estimant l’investissement initial en équipements pédagogiques à quelque 100 k€, l’EPF et 2iE se tournent vers les entreprises et les grandes institutions internationales, appelées à devenir partenaires du projet par le biais de donations ou du financement de bourses pour une durée de deux ans. Une manière, soulignent les écoles, de « contribuer à créer les élites féminines dont l’Afrique et les entreprises ont tant besoin pour accompagner la croissance de ces régions ».