Les ambitions d’Alsace Tech

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L’IECS, l’INSA de Strasbourg, l’ENSISA, l’ENSCMu (1) et  les écoles des sciences pour l’ingénieur de Strasbourg  (ESIS) (2) ont allié leurs cursus et leurs réseaux. Une formation moins intégrée qu’à Lille, où l’ESC et l’École centrale imbriquent leurs formations dans un cursus  de cinq ans. Néanmoins, déjà proches par leur type  recrutement, ces grandes écoles vont initier leurs 3 660 futurs ingénieurs et managers à travailler ensemble. « À travers des cas pratiques, ils vont apprendre à  partager leurs idées, à s’écouter et à comprendre qu’il y a de l’irrationnel dans les décisions », explique Marie- Christine Creton, la directrice de l’INSA. L’Europe, ses institutions et les relations européennes dans le monde  économique, seront aussi au programme de ces formations qui apparaîtront uniquement dans le supplément  au diplôme. Les collectivités locales (3), l’ARISA (4) et la CCI, appuient cette initiative car l’Alsace est à la traîne  pour la « production » d’ingénieurs (13,5 ingénieurs alsaciens formés pour 10 000 habitants, contre 30 en  Rhône-Alpes) et de managers (150 diplômés alsaciens  par an, contre plus de 800 en Rhône-Alpes). Des projets  pédagogiques ou de promotion à l’international, par  exemple, seront financés par ces acteurs régionaux dans le cadre d’Alsace Tech. Plus visibles, plus attractives car complémentaires, ces écoles pourront mieux s’intégrer aux pôles de compétitivité et au PRES alsaciens. Et s’imposer davantage auprès des établissements de la bande rhénane, d’Heidelberg à Bâle.   

(1) École de management et Institut national des sciences appliquées de Strasbourg, École nationale supérieure d’ingénieurs  Sud-Alsace, École nationale supérieure de chimie de Mulhouse.

(2) Les ESIS regroupent l’ECPM (École européenne de chimie,  polymères et matériaux), l’ENSPS (École nationale supérieure de  physique de Strasbourg), l’ESBS (École supérieure de biotechnologie de Strasbourg), l’EOST (École et observatoire des sciences  de la Terre), l’ENGEES (École nationale du génie de l’eau et de  l’environnement de Strasbourg).

(3) La région, le conseil général du Bas-Rhin, les communautés  urbaines de Strasbourg et de Mulhouse.

(4) Association régionale des ingénieurs et scientifiques d’Alsace. 

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