Les Beaux-arts de Paris développent le mécénat

Mathieu Oui Publié le
L'ENSBA, qui vient de signer un accord pluriannuel avec l'Institut culturel Bernard Magrez, souhaite mettre en place d'autres partenariats.

L’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts (ENSBA) a signé le 11 juin 2013 à Paris un accord de coopération et de mécénat avec l’Institut culturel Bernard Magrez de Bordeaux. La convention pluriannuelle (un total de 300.000 € sur trois ans) porte sur le soutien au développement de programmes de recherche de troisième cycle et à l’émergence d'une formation post-diplôme à l'horizon 2014.

Structure culturelle privée lancée en 2011 par Bernard Magrez (propriétaire de grands crus dans le Bordelais, notamment le château Pape Clément), l’institut a pour mission l’accès à la création contemporaine et le soutien aux artistes. Outre le financement des programmes déjà cités, le partenariat portera sur l’organisation d’événements, la co-édition de catalogues et l’invitation de deux jeunes diplômés des Beaux-arts en résidence à l’Institut à Bordeaux, pour des durées de trois à six mois.

"Une école d’art doit être le premier agent de ses diplômés. Le soutien aux programmes recherche et à la propulsion dans le milieu de l’art constituent les deux axes forts de cette ambition", résume Nicolas Bourriaud, le directeur de l’école.

Une école d’art doit être le premier agent de ses diplômés (N.Bourriaud)

Politique de partenariats et internationalisation

Une vingtaine d'entreprises et de fondations soutiennent l’établissement (dont Nespresso, Agnès B, la fondation Culture et diversité) et une personne a été recrutée récemment pour développer le mécénat et les ressources propres. La société Ralph Lauren s’est récemment engagée à financer la réhabilitation et la mise aux normes de l’amphithéâtre d’honneur (pour un montant de 1,5 million d'euros) et pour le rapprochement avec la scène artistique américaine, à travers l’invitation à Paris d’artistes d’outre-Atlantique pour participer à des workshops.

L’internationalisation de l'ENSBA est l’un des axes de développement du directeur qui se fixe l’objectif d'atteindre 33% d'étudiants étrangers d’ici quelques années (contre environ 20% aujourd’hui). "J’ai l’ambition de faire des Beaux-arts, la première école française internationale", conclut Nicolas Bourriaud.

Mathieu Oui | Publié le