Écoles d'ingénieurs : les droits de scolarité de CentraleSupélec s'envolent

Laura Makary Publié le
Écoles d'ingénieurs : les droits de scolarité de CentraleSupélec s'envolent
Le nouveau campus de CentraleSupélec accueillera les élèves de l'école dès la rentrée 2017. // ©  CentraleSupelec
Augmentation du tarif de CentraleSupélec. Un arrêté publié au "Journal officiel", le 28 février 2017, fixe les droits de scolarité à 3.500 euros, à partir de l'année scolaire 2017-2018, au lieu de 2.200 euros actuellement.

Alors que le nouveau cursus de l'école fusionnée va être déployé à la rentrée 2018, le coût du cycle ingénieur de CentraleSupélec augmente, selon un arrêté publié au "Journal officiel", le 28 février 2017. Les droits de scolarité s'élèveront dès la rentrée 2017 à 3.500 euros.

De 620 euros par an avant la rentrée 2015, ils se sont hissés à 1.850 euros en 2015-2016, puis à 2.200 euros en 2016-2017, côté Centrale Paris. Pour Supélec, ils étaient fixés à 2.570 euros. Ce qui représente  une hausse de respectivement 59 % et 36 %. Pour le moment, les autres écoles Centrale ne sont pas concernées.

Des écoles des ministères techniques ont déjà sauté le pas

CentraleSupélec devient ainsi l'école d'ingénieurs publique la plus chère de France, devant l'École des Ponts ParisTech, dont le coût est de 2.765 euros par an. D'autres écoles publiques, sous la tutelle de ministères techniques, ont aussi augmenté leurs frais de scolarité, à l'instar de l'Ensta ParisTech, de trois Télécom (ParisTech, Bretagne, SudParis), de six écoles des mines (ParisTech, Albi, Alès, Douai, Nantes et Saint-Étienne), et de l'Isae-Supaéro, qui ont toutes augmenté leurs droits d'inscription de 300 euros lors de la dernière rentrée, passant ainsi de 1.850 à 2.150 euros. 

Autre exemple : l'Ensae ParisTech. Le prix de son cycle ingénieur a grimpé de 811 à 1.850 euros. Une hausse "nécessaire", notamment "pour augmenter nos ressources propres dans un contexte de déménagement sur le plateau de Saclay à la rentrée 2017", d'après Julien Pouget, directeur de l'établissement. Grâce à cette nouvelle manne financière, l'école va doubler sa surface et vise dès lors 750 étudiants, au lieu de 450 actuellement

Ces hausses ne concernent pour l'instant que des écoles dépendant de ministères techniques. Les établissements sous la tutelle du ministère de l'Éducation nationale conservent à ce jour des droits de scolarité à 610 euros annuels.

Laura Makary | Publié le