Des moyens financiers et humains trop faibles, un statut juridique inadapté, un nombre d'enseignants largement inférieur aux besoins... Tel est l'état des lieux que dressent les directeurs des ENSA (Ecoles nationales supérieures d'architecture) dans leur lettre ouverte aux élus. Au delà du constat, ils pointent également les conséquences : incapacité à renouveler la profession d'architecte et mise en péril du secteur du bâtiment et des travaux publics.
"L’économie de moyens dans laquelle les écoles sont contraintes atteint un seuil limite, dont les conséquences apparaissent graves dans un avenir à court comme à long terme", écrivent les directeurs.
Face à ces dangers, le collège des directeurs des ENSA demande la mise en place d'une véritable politique en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche en architecture. Celle-ci passe, selon eux, par une revalorisation de leur allocation de moyens, la non suppression d'un fonctionnaire sur deux et la mise en place d'un statut d'enseignant tenant compte des activités de recherche.
Le réseau des ENSA compte 20 établissements. Ces écoles qui accueillent 18 000 étudiants sont placées sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication.