Les écoles de commerce font valoir leur contribution à l'économie locale

Étienne Gless Publié le
Les écoles de commerce font valoir leur contribution à l'économie locale
Gordon Shenton et Michel Kalika, senior advisors à la Fnege et à l'EFMD, ont mis au point l'indicateur BSIS (Business School Impact Survey) // ©  Etienne Gless
L'outil de mesure de l'impact des business schools sur leur territoire mis au point par la Fnege a séduit 17 institutions en deux ans. IAE, écoles de commerce et universités étrangères en font un outil de communication auprès des acteurs locaux. 

"Les collectivités locales ne me reçoivent plus de la même façon depuis qu'elles connaissent l'impact économique de Toulouse Business School sur le territoire", assure François Bonvalet, directeur de l'école de management toulousaine. Toulouse a utilisé le BSIS (Business School Impact Survey) pour établir les retombées qu'elle engendre sur son environnement.    

Mis au point en 2012 à l'initiative de la Fnege (Fondation nationale pour l'enseignement de la gestion des entreprises), cet indicateur diffère des instruments habituels auxquels sont soumises les écoles par les organismes d'accréditation. "Le BSIS scrute une institution sous des angles nouveaux et en donne une traduction explicite, chiffrée et exploitable", observe Frank Vidal, directeur général du groupe Audencia à Nantes. "Par exemple, le nombre d'emplois directs et indirects générés par l'activité de l'institution, la contribution à l'économie locale due à la présence d'étudiants…"

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Douze établissements français ont déjà utilisé le dispositif ou sont entrés dans la démarche. Parmi lesquels les IAE de Lyon et de Grenoble, l'EM Lyon, Sup de co La Rochelle, Toulouse BS, Audencia Group ou l'ESC Troyes. L'EFMD (European Foundation for Management Development) a rajouté l'indicateur à son portefeuille de services en 2014, après un travail d'adaptation mené par Gordon Shenton, l'un des fondateurs d'Equis. Depuis, trois business schools européennes utilisent l'indicateur : l'université de Saint-Gall en Suisse, l'université Corvinus de Budapest en Hongrie et l'Instituto Internacional San Telmo en Espagne.

Les écoles de commerce font du BSIS un outil de communication. "Les conclusions très factuelles de cette étude enrichissent notre communication tant auprès de nos futurs élèves que de nos entreprises et institutions partenaires en France et à l'étranger", se réjouit ainsi Daniel Peyron, directeur général de Sup de co La Rochelle. L'indicateur permet également de mobiliser les équipes en interne.

L'EFMD et la Fnege vont donc continuer à promouvoir cet indicateur. "On va voir un important développement de l'outil en Amérique et en Asie", prédit Pierre-Louis Dubois, le président de la Fnege.

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