"Les industriels ont besoin de recruter des jeunes handicapés qualifiés. Mais le nombre d'étudiants est faible. Etudiants handicapés, écoles et entreprises, rencontrez-vous ! C'est le thème de la conférence organisée le 20 novembre par l'Esme-Sudria, l'école d'ingénieurs d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), avec la Conférence des grandes écoles et l'association Hanploi, dans le cadre de la douzième semaine de l'emploi des personnes handicapées. Un thème prégnant pour les industriels, d'abord en termes d'image, mais aussi parce que la loi les oblige à intégrer 6 % de personnes handicapées dans leurs effectifs. Un objectif difficile à tenir.
« Nous avons souvent du mal à identifier ces étudiants dans les écoles », remarque Henri Dufourmantelle, le campus manager d'Areva et président de Synergie Campus Entreprises, une association de 22 campus managers. Depuis peu, les entreprises peuvent se reposer sur les quelques référents handicaps des écoles, ces volontaires qui assurent le suivi de ces élèves.
Autre difficulté : le faible nombre d'étudiants handicapés inscrits dans l'enseignement supérieur, environ 10 000 selon le ministère. Et pour ceux-là, la guerre est ouverte. « Attirer ces profils est un véritable challenge pour nous », confie Florence Alpérine-Beraudias, l'une des responsables du recrutement d'IBM, chargée de la mission handicap du groupe. 90 % de ses collaborateurs sont des cadres, ce qui lui impose de recruter des personnes handicapées très qualifiées.
Du coup, IBM se met en quatre pour les accueillir. Il accompagne les candidatures de ces jeunes auprès des managers, notamment pour s'assurer que les postes de travail seront aménagés. Et oeuvre en interne pour lever les a priori. « Les entreprises qui le font se sont rendu compte que cela se traduisait par une solidarité accrue au sein des équipes », assure Henri Dufourmantelle." ARNAUD DUMAS
Revue de presse tirée de L'Usine Nouvelle du 19 au 26 novembre 2008.
