Les étudiants sages-femmes relancent l'intégration de leur formation à l’université

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Après les infirmiers, les sages-femmes. Le 5 mai 2009, pour la Journée internationale de la sage-femme, 3000 étudiants et professionnels maïeuticiens (selon les organisateurs) ont manifesté à Paris pour exiger que leur formation soit intégrée dans l'université. Ils répondaient à l’appel de l'ONSSF (Organisation nationale des syndicats de sages-femmes) et de l'ANESF (Association nationale des étudiants sages-femmes).

En retard pour le LMD

Les études de sage-femme reste la seule filière médicale à ne pas dépendre de l’université (contrairement à médecine, dentaire et pharmacie). En effet, si les étudiants débutent leur cursus par la première année de médecine à l'université, ils poursuivent ensuite leur formation de quatre ans dans une école hospitalière. "Nous sommes très en retard en ce qui concerne l’intégration au LMD. Cela fait neuf ans que nous débattons à ce sujet… En 2001, nous avons obtenu la première année commune avec médecine. Aujourd’hui, nous aimerions bénéficier des moyens de l’université en matière de recherche et nous rapprocher de nos collègues médicaux. C’est nécessaire si on veut délivrer des soins de qualité et connaître les missions et les compétences de chacun", explique Anaïs Bouillet, présidente de l'ANESF.

Sages-femmes en quête de reconnaissance

Avec cette intégration, la profession des maïeuticiens gagnerait la reconnaissance d’une identité professionnelle médicale alors que dans l’esprit de beaucoup, sage-femme reste une profession paramédicale. Elle en attend aussi une reconnaissance de son diplôme au grade de master, contre un bac+3 actuellement.

Loi hôpital : une opportunité pour les sages-femmes ?

Jamais les sages-femmes n’auront été si proches de leur but. En effet, un amendement à la loi Bachelot sur l'hôpital (voir le document en pdf) proposé par le ministère de la Santé allait dans le sens d’une intégration universitaire de leur formation. Las. Le texte a été rejeté par l’Assemblée nationale. En revanche, mardi 5 mai 2009, la commission des affaires sociales du Sénat a adopté un amendement à la loi HPST prévoyant la reconnaissance du diplôme de sage-femme au grade de master, avec l'avis favorable du gouvernement. A partir du 12 mai 2009, l'ensemble du texte Bachelot sera examiné par le Sénat en séance plénière. Pour les professionnels de la santé, c’est le moment ou jamais de faire du bruit…

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