IBM, Sony, Apple et Microsoft occupent de la dix-neuvième à la vingt-deuxième place du « Top employeurs » des élèves ingénieurs réalisé pour la première fois en France par l’institut Trendence (groupe Hobsons), spécialisé dans le marketing RH. Sans surprise, apparaissent en tête de classement EADS, PSA et Thalès. Les étudiants de deuxième et troisième années de 53 écoles (sur 210 environ) devaient choisir, parmi 120 noms, les trois entreprises où ils préféraient postuler. En matière d’attractivité, la construction informatique et l’édition de logiciels arrivent en sixième position, après les biens de consommation courante (L’Oréal, Danone, etc.). L’informatique est pourtant le secteur chouchou des étudiants dans le baromètre européen effectué en 2006 par le même cabinet. IBM et Microsoft y figurent en effet en bonne place : respectivement premier et deuxième en Italie, deuxième et troisième en Espagne et en Irlande, premier et cinquième au Royaume-Uni... Cette exception hexagonale reste énigmatique. Selon Benjamin Daubigney, responsable grands comptes chez Trendence, « les étudiants des autres pays européens repèrent dans ce secteur les perspectives de carrière et les opportunités de partir à l’étranger ». Et en France ? « L’informaticien est perçu, à tort, comme un ingénieur qui travaille seul et reste scotché devant son écran dix heures par jour, rapporte Jean-Louis Bernaudin, délégué général de l’association Pasc@line qui promeut les métiers de l’informatique. L’avion, l’automobile apparaissent comme des produits prestigieux pour lesquels le travail des ingénieurs est visible et reconnu. L’ordinateur, lui, ne fait pas rêver... » Difficile aussi de nouer un lien affectif avec le produit ! En tout cas, au vu des résultats de ce premier baromètre étudiants français, Pasc@line a du pain sur la planche !
Les futurs ingénieurs boudent l’informatique
La personnalité du jour
Jacques COMBY
Administrateur provisoire de l'université de La Réunion
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