100 000. Le chiffre est facile à retenir et il n’en faut sans doute pas moins pour attirer l’attention de l’opinion en période estivale. C’est donc, sur un an, 100 000 jeunes qui devraient être recrutés en alternance par de grandes entreprises françaises. Tel est le contenu de l’annonce faite par Nicolas Sarkozy mercredi 15 juillet devant un auditoire réunissant les responsables de près d’une cinquantaine de grandes sociétés, et 500 jeunes déjà en contrats.
25 000 contrats supplémentaires « seulement »
Le chiffre annoncé est à la hauteur de l’enjeu : c’est majoritairement à l’automne que sont signés les nouveaux contrats en alternance – or, en avril, déjà, la baisse du nombre de nouveaux contrats signés était plus que significative : -27% par rapport à avril 2008. Mais ces 100 000 contrats en alternance représentent en fait un effort de 25 000 contrats supplémentaires « seulement » par rapport à ce qu’elles ont fait les années précédentes.
Les réticences des PME encore à surmonter
Même en ajoutant ces 25 000 nouveaux contrats à ceux attendus dans le secteur de la restauration en échange de la baisse de la TVA (20 000 contrats sur 26 mois), on est encore loin de l’objectif fixé par le président de la république en avril (la signature entre juin 2009 et juin 2010 de 65 000 contrats supplémentaires par rapport à 2008). Pour y parvenir, il faut que les PME se mettent à leur tour à recruter davantage de jeunes en alternance, alors qu’elles y sont traditionnellement moins enclines – l’état a d’ailleurs signé le 2 juillet une convention avec l’ACFCI pour encourager les PME à accueillir plus d’apprentis.
Rendez-vous dans quelques mois pour savoir si l’effet d’entraînement des grandes entreprises sur les plus petites a fonctionné, ou pas.