Aller sur l'Etudiant Newsletter Mon compte

Les IAE veulent promouvoir davantage leur modèle

Louis Caillier Publié le
Les IAE veulent promouvoir davantage leur modèle
Des étudiants de l'IAE de Grenoble. // ©  ©Francois HENRY/REA
Le réseau IAE France a présenté les axes du projet stratégique 2024-2027. Au programme : renforcer ses actions et ses partenariats pour être plus attractif et développer son influence.

À l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, Marie-Christine Chalus, présidente du réseau IAE France depuis septembre 2024, a détaillé les axes du projet stratégique 2024-2027. Au programme : renforcer ses actions et ses partenariats pour être plus attractif et développer son influence, pour promouvoir davantage le modèle des IAE.

"Les IAE ont vraiment dans l’idée qu’un étudiant, quel qu’il soit et d’où il vienne, puisse suivre des études de qualité, à moindre coût, et avoir un emploi stable rapidement après sa formation", affirme-t-elle en guise d’introduction.

Une façon de rappeler que, si les écoles de commerce privées affichent des frais d’inscription de 13.000 euros en moyenne, les étudiants en IAE, eux, ont les mêmes frais qu'à l'université, soit 175 euros par an en licence, et 250 euros en master. "On a un modèle économique qui fonctionne bien", affirme la présidente.

Renforcer le rayonnement des IAE auprès des étudiants et des parties prenantes

"Allez-vous promener dans les IAE de France et vous verrez que la vie étudiante, la vie associative, les locaux, les évènements organisés tout au long de l’année [le réseau en organise plus de 80 par an], n’ont rien à envier à personne", insiste ainsi Arnaud Rivière, directeur de l’IAE Tours Val-de-Loire.

Pour promouvoir son modèle et améliorer leur attractivité – les IAE rassemblent déjà 53.000 étudiants en sciences de gestion – le réseau souhaite continuer de développer son influence. Il veut poursuivre son action dans les ministères, en défendant la place de la gestion au sein de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Autre levier : une campagne de communication digitale et un réseau d’ambassadeurs et de prescripteurs seront mis en place, pour s'adresser aux futurs étudiants.

Nous souhaitons continuer notre travail sur les innovations pour accompagner, former des managers qui vont faire face à des évolutions très importantes ces prochaines années (M-C Chalus, présidente du réseau IAE France)

"Il faut renforcer le rayonnement et l’attractivité des IAE. Pour cela, on va travailler à développer des nouveaux partenariats socio-économiques, à valoriser les projets et les partenariats sur les problématiques de développement durable, en lien avec des institutions internationales", souligne Marie-Christine Chalus.

Le réseau souhaite également augmenter la visibilité des recherches scientifiques, via des colloques et publications, en particulier sur les questions relatives aux transitions environnementales et sociétales. Pour mettre en avant ses étudiants en master, IAE France envisage de créer des prix d’excellence, en partenariat avec des entreprises.

Être à l’avant-garde des transitions de demain

Ce plan stratégique vise également à mieux prendre en compte les transitions futures. "Nous souhaitons continuer notre travail sur les innovations pour accompagner, former des managers qui vont faire face à des évolutions très importantes ces prochaines années", indique Marie-Christine Chalus.

Pour cela, le réseau va développer deux observatoires : l’Observatoire des transitions environnementales et sociétales et l’Observatoire des compétences. Avec en ligne de mire, les nouveaux enjeux climatiques.

De plus, "un think thank management et transitions va être créé. L’idée est de faire des propositions pour mesurer l’impact des IAE et les valoriser".

Continuer de faire grandir le réseau IAE France

Aujourd’hui, le réseau compte 38 IAE. D’autres composantes d'universités pourraient venir gonfler ce chiffre, ces prochaines années. Le réseau indique que huit candidatures ont été déposées.

Cependant, le processus de sélection est long et les critères nombreux. Certification Qualicert nécessaire, un nombre de formations, d’étudiants, et d’enseignants chercheurs minimum requis. "Tout le monde ne peut pas devenir IAE", indique Marie-Christine Chalus.

La présidente ne souhaite cependant pas donner de noms, mais précise que "certaines composantes sont déjà bien avancées dans ce processus. D’ici deux ans, de nouveaux IAE seront en place, c’est sûr", dont certains seront accessibles dès la licence 1.

Le réseau veut également renforcer les relations des établissements membres, en favorisant les synergies inter-IAE, à travers le portage des formations, notamment, des masters recherche, des DBA (doctorat en business administration) et des DIU (diplôme interuniversitaire). Ils souhaitent également promouvoir les échanges de bonnes pratiques au sein du réseau des directeurs.

L'insertion professionnelle des diplômés en 2023

À l’occasion de cette conférence de presse, les chiffres de l’insertion professionnelle des diplômés de masters 2023 ont été présentés :

  • 36.900 euros de salaire moyen à l’embauche pour l’ensemble des diplômés de masters en formation initiale ou en alternance, contre 36.600 euros en 2022.

  • 75,5% d’entre eux ont décroché un emploi pérenne (CDI, fonctionnariat, gérant d’entreprise).

  • 70,6% des diplômés de masters IAE ont trouvé leur premier emploi pendant leur formation ou directement à l’issue de celle-ci.

  • 15% des diplômés de masters travaillent à l’étranger, contre 10% en 2022.

Louis Caillier | Publié le