La campagne présidentielle avait été l’occasion pour les ingénieurs de faire entendre leur voix : après le Livre blanc des Ingénieurs et scientifiques de France (IESF) présentant, en novembre 2011, 40 propositions « pour réindustrialiser la France », la Conférence des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi) avait soumis 25 propositions à tous les candidats au printemps 2012.
Une lettre ouverte pour prendre date
Une fois les élections passées, pas question de disparaître du paysage ! Les ingénieurs veulent continuer à faire valoir leur spécificité auprès du nouveau gouvernement, et se positionner comme un partenaire incontournable sur les questions d’enseignement supérieur et de recherche.
Habitués à travailler ensemble, laCdefi, IESF et le Bureau national des élèves ingénieurs (BNEI) ont ainsi rédigé une lettre ouverte à François Hollande pour « rappeler l’importance des ingénieurs dans la société comme acteurs clés de la formation, de l’innovation et de la compétitivité en vue de réindustrialiser la France ».
Rappelant que « la jeunesse était au cœur du projet porté par le nouveau Président de la République », les ingénieurs affirment que « valoriser l’Enseignement supérieur et la Recherche c’est assurer l’avenir de cette jeunesse » et entendent, dans cette perspective, constituer « des partenaires exigeants et responsables, force de proposition, prêts à engager des réformes profondes et à travailler avec l’ensemble des ministres concernés par la réindustrialisation du pays ».
Adressée à François Hollande, la lettre ouverte a également été envoyée à douze ministres du gouvernement : ceux qui ont la tutelle de certaines écoles, mais aussi ceux dont les domaines concernent les écoles d’ingénieurs, notamment Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique.
strong>Lire la lettre ouverte des ingénieurs au président de la République