Une entrée dérobée au sein de l’École des mines de Paris («l’escalier des Mines») permettait autrefois aux élèves de s’introduire dans le sous-sol. Aujourd’hui, les étudiants n’ont plus d’accès «privé» aux carrières pour des raisons de sécurité. L’Inspection générale des carrières (IGC) leur ouvre toutefois les portes des catacombes officielles en début d’année scolaire de manière à ce que les traditions de l’école puissent perdurer.
Une fois dans la galerie, de nombreux graffitis sont visibles. Chacun d’entre eux est réalisé par des étudiants de l’École des mines en l’honneur de leur promotion. Les plus anciens remonteraient à plus d’un siècle. Cependant, la première peinture murale, à proprement parler, est datée de 1988. Aujourd’hui, cette tradition picturale demeure vivace dans l’école. Chaque année, un groupe d’étudiants descend réaliser son œuvre, sous la houlette d’une association étudiante.
La «cérémonie du baptême»
Les étudiants des Mines ParisTech réalisent aussi une partie de l’intégration des élèves de première année au sein des anciennes carrières, du côté des ossuaires de Denfert (partie officielle des catacombes). C’est la «cérémonie du baptême», le jour de la Sainte-Barbe (4 décembre), patronne des mineurs, à laquelle est associée une marraine de promotion. Quelques noms célèbres figurent d’ailleurs dans cette glorieuse lignée : Juliette Gréco, Ségolène Royal, Anne Lauvergeon ou Marion Cotillard pour ne citer qu’elles. Un élève des Mines de Paris précise, à ce propos, que «la marraine de promo participait autrefois au baptême et accompagnait les élèves dans les carrières... Depuis plusieurs années, elle ne descend plus.» Les traditions se perdent…
Pour aller plus loin : Gilles Thomas, strong>«La fa(r)ce cachée des grandes écoles : les catacombes offertes à leurs élèves !» In Situ [en ligne], 17/2011
Crédits photos : ©Gaspard Duval