Les juristes restent en majorité solidaires du mouvement des universitaires

Fabienne Guimont Publié le

Le Collectif de défense de l’université, composé par une majorité de juristes, a décidé samedi 31 janvier 2009, d’appeler à la grève des enseignants-chercheurs à partir du 2 février pour demander le retrait du décret réformant leur statut. A la quasi-unanimité sur une centaine de participants parmi lesquels quelque 25 représentants d’universités de province.

Ce collectif de juristes, dont Olivier Beaud - signataire d'un appel dans le Monde début janvier - fait partie, participe à l’assemblée générale parisienne de la coordination nationale du supérieur, initiatrice du mouvement le 22 janvier 2009. De quoi donner des gages de la solidarité des juristes au reste des enseignants-chercheurs. Dans les universités, la grève a été suivie par de grandes universités de droit, très peu enclines à se mobiliser en temps ordinaire, à l’exemple de Lyon 3, Paris 1, les IEP d’Aix-en-Provence, Grenoble, Lyon, Strasbourg 3 ou Amiens.

La question de la sécession des juristes, après que certains aient présenté des propositions à Valérie Pécresse, le 26 janvier 2009, était en suspens, certains allant même jusqu’à parler de « véritable trahison du mouvement en cours ». Les juristes reçus par la ministre – des présidents et vice-présidents des sections juridiques du Conseil national des universités (CNU) et le président de l’association des doyens de facultés de droit – ont indiqué par communiqué que la version du texte modifiée le 30 janvier 2009 reprenait « de manière significative [leurs] propositions ».

Fabienne Guimont | Publié le