Les œnologues s'inquiètent de la multiplication des formations

De notre correspondant dans le Sud, Guillaume Mollaret Publié le
L’Union des Œnologues de France, principal syndicat regroupant 2000 professionnels sur 7000, milite pour que leur métier soit inscrit sur la liste des professions réglementées. 

 A ce jour, seuls les titulaires du Diplôme national d’œnologue (DNO), reconnu au niveau bac +5, dispensé dans sept établissements à quelque 200 étudiants, peuvent revendiquer le titre d'oenologue mais « il y a de plus en plus de licences pro, ou de masters qui portent la mention œnologie mais qui ne forment pas à notre métier. Cela entretient une certaine confusion qui n’est pas saine », soutient Cyril Payon, président de l’Union des Œnologues de France qui tient son 52e congrès annuel du 24 au 26 mai à Aix-en-Provence.

Confronté à une évolution dans leurs métiers, où ils opèrent désormais tant au niveau de « l’élaboration du goût, du conseil sur les rendements, que du conseil marketing, et la sécurité alimentaire », les œnologues veulent désormais que leur métier devienne une « profession règlementée » aux yeux de l’Etat. « Il y a peu de problèmes dans la profession, mais l'inscription sur cette liste écarterait ceux qui ne sont pas vraiment oenologues et obligerait à plus de suivi, notamment dans la formation tout au long de la carrière. »

Pour ce faire, l’Union des Œnologues de France entend faire un travail de lobbying auprès des futurs députés afin qu’une loi soit votée « en 2013. » Une manière aussi de revaloriser la profession auprès des vignerons qui les emploient car les œnologues sont salariés pour la majorité.

De notre correspondant dans le Sud, Guillaume Mollaret | Publié le