Les universités doivent renforcer leurs services d'accompagnement des étudiants, selon le CAS

Franck Dorge Publié le
Quels services rendus aux étudiants par les universités ? Tel est le titre de la dernière note d’analyse du centre d’analyse stratégique (CAS), parue le 11 octobre 2012. Le CAS y met en perspective les politiques de vie étudiante des établissements français en s’appuyant sur celles menées en Angleterre, Suède, Suisse et au Japon. Avec une interrgation : quel rôle doivent jouer les universités en termes de services péri et para-universitaires.

Le centre d’analyse stratégique distingue trois champs d’intervention des universités vis-à-vis des étudiants : la formation, le péri et le para-universitaire. Le péri-universitaire recoupe les services qui sont intrinsèquement liés à la formation : l’accueil, l’information, l’orientation, l’accompagnement pédagogique des étudiants. Les services para-universitaires concernent quant à eux : la santé, le logement, la restauration ainsi que d’autres services (garderie, commerces...).

Avec le passage à l’autonomie des universités françaises, le CAS, fort des comparaisons internationales qu’il a menées, préconise que les universités françaises renforcent leurs services péri-universitaires, notamment l’orientation scolaire, l’accompagnement pédagogique et l’insertion professionnelle. Selon lui, ces services sont à même « d’améliorer la réussite des étudiants et l’attractivité des universités [françaises]». Il regrette, d’ailleurs, que les établissements français « contrairement à leurs homologues européennes, ont de la difficulté à percevoir l’intérêt propre des services  péri-universitaires».

Lier les dotations des établissements aux services d'accompagnement des étudiants

Pour y parvenir, le CAS propose une incitation financière forte de l’Etat en orientant  « davantage les moyens des universités vers le développement des services péri-universitaires ». Tout en laissant le soin à l’Etat d’en déterminer les modalités pratiques, il propose trois options non exclusives: la poursuite du rattrapage du financement des universités par rapport aux autres formations supérieures, la différenciation des crédits alloués en fonction du profil scolaire des étudiants accueillis ou encore l’augmentation des financements des collectivités, des entreprises et des étudiants.


Si la première option semble à écarter au regard des contraintes budgétaires actuelle, la seconde à le mérite de poser la question de la révision du modèle sympa et la mise en place d’indicateurs, suivant le parcours scolaires des étudiants (bac général / bac professionnel ou technologique) et leur insertion professionnelle. Quant à la troisième, elle renvoie à une montée en charge des financements des collectivités territoriales qui représentent déjà près de 10% de ceux des universités, ainsi que des frais de scolarité étudiants… Ce qui ne laissera indifférents ni les élus, ni les organisations étudiantes syndicales.

Lire la note du Centre d'analyse stratégique

Franck Dorge | Publié le