Basée à Montpellier, l’Esma , qui forme plus de 2000 élèves par an (dont 230 pilotes de ligne), profite du départ de l’armée, qui ferme sa base aéronavale de Nîmes-Garons le 2 juillet 2011, pour s’installer dans une partie de ses locaux. « Nous dédions à Nîmes la formation des 130 pilotes chinois et vietnamiens. La formation des pilotes francophones, elle, reste à Montpellier », explique Jean-Philippe Renaud, directeur général.
Les places libérées à Montpellier ne devraient pas rester vacantes longtemps. L’Esma (par ailleurs présente à Marne-la-Vallée, et actionnaire d’une école au Vietnam) compte former plus de pilotes francophones à Montpellier, mais aussi « répondre progressivement à une demande croissante des pays asiatiques, pour atteindre 200 élèves à Nîmes d’ici fin 2012. »
700 000 euros d'aides publiques
Pour mener à bien son projet, l’Esma, qui comptait 130 salariés en 2010, va embaucher « une vingtaine de personnes » cette année. Par ailleurs, 2 millions d’euros seront investis dans l’achat d’avions et d’un simulateur. Parce qu’elle s’installe sur un site militaire que déserte l’armée, l’école montpelliéraine va bénéficier de près de 700 000 € d’aides publiques au titre du « plan de redynamisation ». Une aide annoncée le 6 avril 2011 par le ministre de la Défense Gérard Longuet.
L’Esma est, depuis 2006, propriété de De Heerd investsments Ltd, un fonds d’investissements basé à Hong-Kong . Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 11,5 millions d’euros, et vise cette année, selon son directeur général, les 14 millions d’euros.