L’Essec veut aider ses étudiants à "réussir leur vie personnelle"

Jessica Gourdon Publié le
L’Essec veut aider ses étudiants à "réussir leur vie personnelle"
Pierre Tapie // © 

"Faut-il s’interdire, en tant que pédagogues, de travailler sur des éléments que les personnes considèrent comme les plus importants pour réussir leur vie ?" Cette question, le directeur de l’Essec Pierre Tapie l’a posée à plusieurs reprise lors d’une conférence de presse, jeudi 10 mars 2011. L’Essec y présentait les résultats d’une étude CSA menée auprès de 3 000 cadres CSP+ de 10 pays.

En effet, un des résultats clé du sondage montre qu’en France, comme au Royaume-Uni ou en Allemagne, la vie familiale, les amis, le temps libre et être amoureux sont considérés, chez les cadres, comme des éléments consubstantiels du sentiment de réussite. Bien devant le fait de mener une "belle carrière", ou encore de détenir du pouvoir.

"Redécouvrir les critères personnels de réussite"

"Sommes-nous légitimes pour explorer ces questions ? Si la famille est centrale, doit-on y éduquer ?", poursuit Pierre Tapie. Pour lui, ces résultats doivent amener les établissements d’enseignement supérieur à "redécouvrir les critères personnels de réussite", et réfléchir à des pédagogies qui placent la découverte de soi au centre. Objectif : aider les étudiants "à réussir leur vie personnelle pour construire des cadres heureux et équilibrés, capables d’un succès durable".

L'étude montre également qu'en France, les atouts perçus comme favorisant le plus la réussite sont les relations (55% des sondés les jugent primordiales), puis l'intelligence et le diplôme. En Allemagne ou au Royaume-Uni, le poids du diplôme est beaucoup moins important, tandis que l'intelligence arrive en premier.

Jessica Gourdon | Publié le