Ce partenariat est né d’une coopération locale informelle entre la spécialité génie climatique de l’INSA de Strasbourg et SPIE Est (stages, conférences, financement par la taxe d’apprentissage). Il prend maintenant une dimension officielle et nationale, puisque la convention a été signée par le groupe SPIE. Cette dernière, initiée par SPIE, s’inscrit parfaitement dans la dynamique de l’INSA de Strasbourg qui, depuis un an, multiplie les partenariats, avec aujourd’hui 20 partenariats à son actif, dont cinq conventionnés.
Un partenariat très complet
La première motivation de ce partenariat est l’insertion des étudiants, avec un dispositif très complet, «le plus complet de nos partenariats», nous dit Philippe Leroy, directeur d'INSA Entreprises pour l’INSA de Strasbourg. Des engagements «classiques» sont pris : offres de stages et d’emplois, conférences techniques et professionnelles, visites d’entreprises. Mais aussi des engagements plus poussés dans la coopération, avec une véritable implication de SPIE dans le cursus des étudiants de l’INSA : participation aux entretiens d’admission, aux simulations d’entretiens d’embauche et aux soutenances de stages et de projets industriels. Dans ce cadre, SPIE bénéficie d’une place de choix dans la tête des futurs ingénieurs : communication dans l’école, parrainage de promotions et job datings organisés spécifiquement pour SPIE.
L’enjeu est également financier, via la taxe d’apprentissage. SPIE intervient également dans le financement de l’école par mécénat ou sponsoring d’équipements, de clubs ou d’associations.
Trois professeurs et un ingénieur associés
La convention a été signée par Marc Renner, directeur de l’INSA de Strasbourg, et Fabio Di Mario, directeur du développement des ressources humaines du groupe SPIE. Mais, pour Philippe Leroy, l’implication de professeurs et de professionnels est fondamentale pour l’aboutissement d’un partenariat. Trois professeurs de l’INSA et un ingénieur chez SPIE, ancien de l’INSA de Strasbourg, sont ainsi étroitement associés au partenariat.
Pour l’instant, cette convention concerne uniquement la filière génie climatique mais, selon Philippe Leroy, son champ a vocation à s’élargir. Pour Éric Yonnet, nouveau responsable du développement des ressources humaines du groupe SPIE, même si les partenariats de SPIE partent de besoins ciblés, ils s’étendent souvent à d’autres filières.
Écoles et entreprises, vers des stratégies de groupe ?
Une commission «insertion professionnelle et relations avec les milieux économiques» a été créée au sein du groupe INSA il y a deux ans, avec la volonté de développer des partenariats au niveau national – sans remettre en cause les partenariats des écoles existants. Selon Philippe Leroy, directeur INSA Entreprises pour l'INSA de Strasbourg et délégué national au sein de cette commission, deux partenariats seraient en passe d'être signés.
Symétriquement, SPIE centralise au niveau national les partenariats de ses filiales avec les écoles d'ingénieurs, par l'intermédiaire du groupe SPIE. Selon Éric Yonnet, responsable du développement des ressources humaines du groupe SPIE, les grandes écoles ne formant pas forcément des gens de leur région, il est naturel de porter les partenariats et le recrutement au niveau national. Le groupe SPIE entretient ainsi des relations étroites avec notamment l'EPF, Supélec, l'ENSAM et l'ESTP. En revanche, les partenariats avec les BTS et les CFA restent locaux, les étudiants de ces filières demeurant généralement dans leur région d'origine pour étudier. Mais, selon Éric Yonnet, vu que les jeunes sont de plus en plus mobiles, ces partenariats pourraient donc également être centralisés.