Loi LRU : ce qui existe un an après

Fabienne Guimont Publié le

Moins d’un an après la loi LRU, toutes les universités ont élu ou confirmé leur président. Un quart de nouveaux présidents ont été portés à la tête des établissements dont 14 femmes, contre dix auparavant. Les conseils d’administration ont été resserrés autour d’une trentaine de membres en moyenne, soit deux fois moins qu’avant la loi et une centaine d’entreprises –surtout des groupes industriels - y sont représentées en personnalités extérieures.

Comités de sélection et fondations

Seules neuf universités ont choisi de mettre en place un comité sélection : Aix-Marseille 2, Aix-Marseille 3, Bordeaux 2, Cergy-Pontoise, Clermont-Ferrand 1, Corte, Evry, Marne-la-Vallée, Paris 5. Deux fondations (Clermont-Ferrand 1 et Lyon 1) sont créées, une cinquantaine sont en projet dont dix devraient voir le jour avant fin 2008.

Rapprochements en cours et à venir

« C’est un nouveau paysage universitaire avec trois fusions programmées à Strasbourg, Aix-Marseille et Montpellier, dix PRES créés et trois en cours (Pays-de-la-Loire, Nord-Pas-de-Calais et Limoges-Poitiers-La Rochelle) et des rapprochements entre universités. L’opération Campus a été un moteur stratégique à Paris comme pour Paris Centre, Paris Universitas, Saclay et Aubervilliers. Pour les deux projets autour de Paris 6 et Paris 5-Paris 7, l’Etat doit les aider à se doter d’une identité immobilière et d’un plan de vie étudiante enrichie », a indiqué la ministre de l’Enseignement supérieur.

De quoi encourager les universités parisiennes, sans préciser davantage ses intentions avant que l’audit sur l’immobilier parisien (136 sites) ne soit rendu fin octobre 2008. « Je regrette que la ministre ne parle que d’immobilier et pas de projet pédagogique et de recherche. Pour le projet de Paris Centre, il n’y a aucune incertitude sur l’immobilier. Nous attendons de savoir ce que la ministre attend », répond Axel Kahn, président de Paris 5.     

Fabienne Guimont | Publié le