Loi LRU : Nancy 2 résiste encore et toujours

Elise Descamps (à Nancy) Publié le

La mise en oeuvre de la loi LRU rencontre des résistances à l'université Nancy 2. Cette dernière n'avait toujours pas adopté ses statuts le 11 février, date butoir fixée par la ministre - six mois après le vote de la loi -. Présenté trois fois en conseil d'administration, les 18 décembre, 8 et 29 janvier, le texte n'a pas pu être voté la première fois, faute de quorum, puis n'a pas obtenu la majorité absolue, une seule voix manquant lors de la dernière tentative, les oppositions venant notamment du Snesup et de l'Unef. Dix amendements au texte avaient pourtant été votés juste avant.

« Le blocage n'est pas vraiment sur le texte, c'est un refus de principe, le dernier moyen de lutter contre la loi LRU. Le ministère n'avait pas prévu cette éventualité », commente Edwige Helmer, chef de cabinet du président de l'université, François Le Poultier. Si la taille -30 membres- et la composition du CA ont été approuvées dès octobre, les statuts ont nécessité de nombreuses réunions de concertation.

Estimant avoir été "au bout d’un processus de concertation démocratique", François Le Poultier, las, a annoncé lundi qu'il ne les soumettrait plus au vote. Mais il pourrait y être contraint si un quart des membres du CA le lui demandaient. Dans l'hypothèse d'un statu quo, les élections des nouveaux conseils, initialement prévues en avril, ne pourront avoir lieu, et l'université se retrouvera, à l'échéance prévue par la loi du 10 août prochain, sans président. Le recteur pourrait alors devoir nommer un administrateur provisoire, solution qu'il ne semble pas privilégier pour le moment, les espoirs se portant encore sur une résolution rapide du blocage, qui pénalise aussi ses partenaires : "sans savoir quelles seront nos structures, il est difficile de monter les projets en cours, notamment la rédaction du contrat quadriennal commun aux trois universités de Nancy", indique Edwige Helmer.    

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