L’université Montpellier 3 se retire du projet Idex

De notre correspondant à Montpellier, Guillaume Mollaret Publié le


C’est un énième épisode dans le dossier universitaire héraultais, l’université Montpellier 3 (lettres et sciences humaines) se retire du projet Idex, pour lequel les deux autres universités concourent dans le cadre du second tour de l’appel à projets des Investissements d’avenir. Anne Fraïsse, présidente de Montpellier 3 et par ailleurs vice-présidente de la conférence des présidents d’universités justifie : « Dans ses écrits le jury international de sélection a pointé que le projet montpelliérain devait se recentrer sur la biologie-santé et la nature. Montpellier 3 n’y a donc pas sa place. »

Par le passé, Montpellier 3 avait déjà voulu quitter le navire arguant du fait que « dans ses concours scientifiques, l’Idex prétend sélectionner l’excellence scientifique mais rejette par construction les lettres, les langues, les arts, et les sciences humaines et sociales », avant de finalement se rallier au projet.
Cohérente dans sa démarche, Anne Fraïsse avait également déclaré à EducPros son hostilité à une vision jugée trop « restrictive » des projets retenus par le jury : « Plutôt que l’excellence, je dirai que les projets retenus vont dans le sens d’une concentration. Les Idex retenus privilégient les lieux conjuguant concentration de la recherche et de l’industrie. A Montpellier, il y a une forte densité de recherche publique mais nous sommes pénalisés par le tissu économique. »

Ce retrait n’ôte rien à la volonté de Montpellier 3 quant à sa participation à l’Opération Campus « qui fonctionne bien » et au Pres. Le projet de fusion des universités semble quant à elle belle et bien mort dans l’œuf. Un projet qui depuis sa première évocation en 2008 a toujours suscité le scepticisme des observateurs… comme de beaucoup d’universitaires.


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