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Martine Daoust (rectrice de Poitiers) : "Il faut casser cette appréhension de beaucoup d’élèves pour l’enseignement supérieur"

Propos recueillis pas Sophie de Tarlé Publié le
Martine Daoust (rectrice de Poitiers) : "Il faut casser cette appréhension de beaucoup d’élèves pour l’enseignement supérieur"
Martine Daoust - Rectrice Académie de Poitiers // © 
À l’occasion du Salon de Poitiers les 10 et 11 février 2012, EducPros donne la parole aux acteurs de l’enseignement supérieur de Poitou-Charentes. Martine Daoust, rectrice de l'académie de Poitiers, revient sur les caractéristiques de l'enseignement supérieur de son académie.

Quels sont les caractéristiques de l’enseignement supérieur dans votre académie ?

Nous avons deux universités : une à Poitiers, l’autre à La Rochelle, et une école d’ingénieurs. Nous avons un enseignement très polyvalent, littéraire, scientifique et technologique, avec de nombreuses classes préparatoires, BTS et IUT. Surtout nous avons des formations de proximité, avec un enseignement disséminé dans toutes les villes moyennes de l’académie, de manière très équitable.

Comment se déroule la poursuite d’études dans votre académie ?

Malgré un excellent taux de réussite au bac, les jeunes bacheliers sont trop nombreux à s’arrêter après le bac ou à quitter l’académie pour faire leurs études ailleurs. Nous avons dix points de différence avec les autres académies.

Les raisons sont multiples. Il y a sans doute une autocensure de la part des familles. Il faut casser cette appréhension que beaucoup d’élèves ont pour l’enseignement supérieur. Nous avons aussi beaucoup d’apprentissage et de bacs pros qui ne continuent pas toujours leurs études.

Ce n’est pas en raison de l’insuffisance de l’offre : nous proposons 50 licences professionnelles dans l’académie. Mais il est vrai que nous sommes proches de Bordeaux, Tours et Paris qui peuvent attirer les étudiants.

Qu’avez vous fait pour encourager les bacheliers à continuer leurs études ?

Beaucoup de choses. Nous avons réservé 500 places en BTS pour les bacs professionnels. Et nous avons demandé aux enseignants de repérer les meilleurs éléments afin qu’ils poursuivent leurs études.

L’université a aussi fait énormément d’efforts dans le cadre du plan licence pour assurer une meilleure visibilité de leurs filières. Ainsi, "Capsup" permet aux élèves de terminale de se mettre durant une journée dans la peau d’un étudiant.  Et grâce à "Action plus", des lycéens ont pu visiter les laboratoires scientifiques de l’université.  Nous avons aussi organisé des chats où 2.000 jeunes ont pu poser des questions sur le cursus lettres-langues.

Admission post-bac a enfin largement contribué à aider les jeunes à choisir : 15.000 candidats s’y sont inscrits, un chiffre en hausse constante. Cette année, de nouvelles formations ont intégré le site, des CFA (centre de formation  d’apprentis) et des écoles d’ingénieurs. Les élèves nous demandent beaucoup d’aide, car ils hésitent beaucoup. Mais on ne peut pas choisir à leur place.

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Propos recueillis pas Sophie de Tarlé | Publié le