En visite à l’université de Nîmes, Anne-Sophie Barthez, directrice générale de l'Enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP), en a profité pour préciser les aménagements prévus pour les master. Objectif : régler à très court terme les problématiques rencontrées par des étudiants diplômés de licence réunis sous le #EtudiantsSansMaster.
Créer des places en master et professionnaliser certaines licences
"Comme l’a dit la ministre [Frédérique Vidal, le vendredi 9 juillet, ndlr], on crée au moins 3.000 places, et sans doute un peu plus. Sur ces 3.000 places au moins un tiers seront dédiées au droit", a précisé Anne-Sophie Barthez. Une mesure qui permettra d’absorber une partie des mécontentements.
En outre, les recteurs de chaque académie inviteront prochainement l’ensemble des chefs d’établissement qui portent des masters pour "collectivement rechercher des solutions pour ces étudiants qui n’ont essuyé que des refus", a-t-elle précisé.
"Nous connaissons, comme toutes les universités, des tensions sur les entrées en master, lui a répondu en écho, Benoît Roig, président de l’université de Nîmes. Cependant, il arrive que certaines places non attribuées à ce jour ne soient pas de notre fait. Si un étudiant pris en master à Nîmes, préfère étudier à Assas où il se trouve sur liste d’attente, il bloque la place d’un étudiant dont le premier choix est de venir étudier chez nous".
Et, selon la filière, "on ne peut augmenter de trop les capacités d’accueil à long terme. Ce n’est pas par manque de volonté mais parce que régulièrement, nous évaluons la pertinence d’un master sur le taux d’insertion professionnelle des étudiants", précise le président.
En ce sens, la DGESIP entend "discuter très rapidement" avec certains représentants de filière dont la licence n’est pas toujours suffisamment professionnalisante. "Je pense notamment, sans les stigmatiser, à la filière de psychologie et à la filière du droit. Avec ces licences, il faudrait sans doute que les étudiants puissent davantage s’insérer professionnellement", plaide Anne-Sophie Barthez, elle-même ancienne doyenne de la faculté de droit de Cergy-Paris Université.
Intégrer le taux de pression par master sur trouvermonmaster
Anne-Sophie Barthez rappelle également la transformation à venir de la plateforme trouvermonmaster, qui est à ce jour uniquement un site d’information exhaustif. "Cela suppose d’uniformiser [sur le plan national, ndlr] les calendriers de candidatures universitaires pour rendre les choses plus fluides", détaille la directrice générale de l’enseignement supérieur.
Le site devra aussi comporter - en plus du nombre de places disponibles par master - le taux de pression, c’est-à-dire "le nombre de candidats, le nombre de reçus et jusqu’à quel rang dans la liste d’attente, enregistrés l’année précédente."
Des mesures qui, pour la plupart, ne sont pas de nature à rassurer les actuels #EtudiantsSansMaster mais qui éclaireront les diplômés de licence dès l’an prochain…
Études de santé : un séminaire cette semaine avec 15 universités
Un désaveu. Dans une décision rendue le 8 juillet, le Conseil d'Etat demande à 15 universités d’augmenter en urgence leur nombre de places au profit des étudiants en PASS et L.AS pour la rentrée 2021.
À ces fins, la DGESIP a réuni lundi 12 juillet au matin, les 15 universités ciblées pour voir "concrètement comment la décision du Conseil d’Etat devait s’appliquer dans leur établissement et donc, quelles nouvelles décisions de leur conseil d’administration doivent être prises pour exécuter cette décision de justice."