Médecine : le concours belge décourage les étudiants français

Virginie Bertereau Publié le
Médecine : le concours belge décourage les étudiants français
En 2015, 2.621 jeunes ont passé le test d'orientation préalable à toute inscription en médecine, contre 3.400 en 2014. // ©  Jean Michel Clajot Reporters / REA
En Belgique, l’instauration d’un concours en fin de première année d’études de médecine et d’odontologie a refroidi les candidats français à l’expatriation. Leur nombre, comme celui des étudiants belges, a chuté cette année.

S'expatrier en Belgique pour faire ses études de médecine ou d'odontologie ? Le jeu n'en vaut plus forcément la chandelle, ont estimé en cette rentrée 2015 beaucoup d'étudiants français. Si, jusqu'à l'année dernière, ces derniers n'hésitaient pas à tenter leur chance outre-Quiévrain, notamment après deux échecs en Paces (première année commune aux études de santé), le flot s'est tari cette année.

L'adoption d'un dispositif similaire à celui de la France, à l'été 2015, par le Parlement de la Communauté française, a changé la donne : désormais, un concours attend les étudiants à la fin de la première année dans les universités belges. Une barrière qui s'ajoute à la limitation opérée via un système de quotas pour les étudiants étrangers.

"Le nombre d'inscrits en première année a globalement diminué de 15 à 20% selon les universités. Cette diminution intervient dans des proportions identiques concernant les étudiants non-résidents", avoue le professeur Marco Schetgen, doyen de la faculté de médecine de l'ULB (université libre de Bruxelles).

Un concours aussi sélectif qu'en France ?

Signe annonciateur : le nombre d'étudiants qui ont passé, à l'été 2015, le test d'orientation préalable à toute inscription en médecine – obligatoire et purement indicatif – a également diminué. Selon l'Ares (Académie de recherche et d'enseignement supérieur), 2.621 jeunes l'ont passé en 2015, contre 3.400 en 2014, soit 23% de moins.

Ce qui laisse présager d'un taux de sélection au concours relativement proche de celui constaté en France, avec un étudiant sur cinq qui franchit le cap de cette première année. Des chiffres provisoires : les inscriptions en première année à l'université sont ouvertes jusqu'à la fin octobre 2015.

Virginie Bertereau | Publié le