Médecine et pharmacie : les effectifs en PACES n’explosent pas

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« L’appel d’air » n’aura pas lieu. Avec la mise en place de la PACES (première année commune aux études de santé) , les facultés de médecine et de pharmacie craignaient une hausse de 10 % des effectifs . A priori, il n’en sera rien. À quelques jours de la rentrée, les services des inscriptions des universités font les comptes et, même s’ils reçoivent encore quelques demandes, l’explosion annoncée du nombre d’élèves n’est plus d’actualité.

Axel Kahn "un peu alarmiste"

« J’étais très inquiet et un peu alarmiste. Je craignais d’atteindre les 4000 inscriptions, alors que nous ne pouvons accueillir que 3700 étudiants. Nous avions même envisagé un scénario catastrophe avec la suppression totale des cours en présentiel, confie Axel Kahn, le président de l’université Paris Descartes. « Finalement, nous attendons 3500 étudiants contre 3300 en 2009 », avoue-t-il. Même constat à l’université d’Amiens, qui décompresse. « Au 8 septembre 2010, nous en étions à 1193 inscrits. Je pense que nous en aurons 60 de plus prochainement, mais nous ne dépasserons pas le seuil des 1350 places disponibles », annonce l’administration.  

Effectifs stables

Au final, seules « deux ou trois universités voient leurs effectifs augmenter de 5 à 8 %. Dans la majorité des cas, on constate une certaine stabilité du nombre d’inscrits », révèle Dominique Porquet, président de la conférence des doyens de pharmacie. En cause, une légère baisse démographique (on comptait 536 911 bacheliers en 2009 contre 530 326 bacheliers en 2010 – chiffre provisoire). Mais pas que cela. « Beaucoup d’étudiants n’ont pas voulu essuyer les plâtres de la réforme et se sont dirigés vers une prépa 0 », analyse Dominique Porquet. Ouf ! Car, en théorie, les universités n’auraient pas pu empêcher les lycéens de s’inscrire en fac. Certaines d’entre elles avaient néanmoins demandé à leur rectorat de rattachement de ne pas dépasser les limites du possible.

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