Métiers réglementés : une entente historique entre la France et le Québec

Fabienne Guimont Publié le

Comment faciliter la mobilité professionnelle entre la France et la Belle Province ? Lors du XXIIème sommet de la Francophonie, qui vient de se clore à Québec, une « entente historique » a été signée, le 17 octobre 2008, entre les deux pays sur la reconnaissance des qualifications professionnelles, notamment pour certains métiers réglementés . Les avocats, médecins, architectes, chirurgiens-dentistes, vétérinaires, pharmaciens, sage-femmes, experts comptables, géomètres-experts pourront d’ici quelques mois être mieux reconnus dans le pays partenaire, à condition que les branches professionnelles homologues aient conclu un « ARM, arrangement de reconnaissance mutuelle ».

« L’Entente aura pour effet de placer les candidats plus rapidement en emploi au lieu de les faire retourner aux études. Grâce à cette entente nous comptons réduire de 50 % à 80 % les délais requis jusqu’à ce jour pour l’obtention du permis d’exercice. Il s’agit d’une avancée concrète et sans précédent », s’est réjouie la ministre des relations internationales du Québec, Monique Gagnon-Tremblay. Une reconnaissance des qualifications et non une équivalence des diplômes qui concernera à terme une centaine de métiers.

Les ingénieurs des deux pays se reconnaissent

Les ingénieurs français (par la voix de la CTI, commission du titre d’ingénieur) et québécois (OIT, ordre des ingénieurs du Québec) ont déjà conclu leur accord définitif de reconnaissance pendant le sommet. Conséquences pour les ingénieurs diplômés en France par exemple : ils pourront s’inscrire facilement à l’OIQ, avec une reconnaissance académique de leur titre. Leurs stages en entreprise lors de leurs études seront aussi mieux pris en compte dans l’ancienneté professionnelle. Chaque année, la CTI évalue à 150 le nombre de diplômés des écoles d’ingénieur françaises qui vont travailler au Québec.              

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