Les "MicroMasters", les nouveaux Mooc du MIT : l’innovation made in USA

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon Publié le
Les "MicroMasters", les nouveaux Mooc du MIT : l’innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
REVUE DE PRESSE - ETATS-UNIS. Au sommaire : des Mooc diplômants au MIT, les levées de fonds d’une start-up des big datas et d’une plateforme bousculant le système des candidatures aux universités.

MOOC : les "MicroMasters", nouvelle voie du MIT

Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) fait un grand pas vers la reconnaissance académique des Mooc en lançant, début 2016, son premier "MicroMaster". Le principe : l'étudiant suit l'équivalent du premier semestre de cours en Mooc (soit cinq cours), gratuitement ou presque. S'il le souhaite et s'il valide ses examens, il peut terminer son master pendant un semestre au MIT, en présentiel. Il obtient alors le même diplôme que les étudiants qui effectuent tout leur master sur le campus.

Ce "MicroMaster" est proposé, pour cette première édition, en "supply chain management". Avantages : il permet de réduire la facture par deux par rapport à la voie classique (les frais de scolarité en master sont d'environ 30.000 dollars par semestre au MIT), et de "tester" la formation avant de l'acheter. Le MIT entend attirer en particulier un public d'étudiants internationaux. Si l'expérience est concluante, le MIT ouvrira des "MicroMasters" dans d'autres disciplines.

À lire dans Inside Higher Ed

Une start-up des big datas lève 60 millions de dollars

Une levée de fonds de 60 millions de dollars dans le secteur de l'enseignement supérieur, cela n'arrive pas tous les jours. Derrière cette réussite, Civitas Learning, entreprise créée il y a quatre ans à Austin (Texas). Cette start-up, qui utilise les données récoltées par les universités, établit des modèles statistiques pour effectuer de "l'analyse prédictive" de certains comportements. Ses outils aident en particulier les professeurs à repérer les élèves en difficultés, en utilisant un certain nombre de éléments, touchant aussi bien à la situation sociale du jeune, aux notes, qu'au nombre de fois où il a accédé à la bibliothèque.

Civitas a aussi développé un outil d'orientation à destination des étudiants, qui les aide à choisir leurs cours, toujours en utilisant des données statistiques. Un autre outil assiste professeurs et administrateurs à repérer les facteurs prédictifs de succès ou de décrochage à certains cours. Civitas affirme que ses applications sont utilisées dans 850 campus en Amérique du Nord, rassemblant 2,7 millions d'élèves.

À lire sur EdSurge

Zeemee, la plateforme qui révolutionne l'admission à l'université

La start-up californienne ZeeMee, créée en 2014, vient d'annoncer une levée de fonds de 5,8 millions de dollars. Une somme qui permettra à cette entreprise d'une dizaine de salariés de continuer à développer sa plateforme, qui entend bousculer le système des admissions dans les universités.

À la place ou en complément du traditionnel essai (demandé par toutes les universités américaines), ZeeMee propose aux lycéens une plateforme en ligne leur permettant d'exposer leurs motivations, leur personnalité ou leur réflexion avec des formats divers : photos, vidéos, textes, récit interactif...

Quelques universités ont déjà signé des partenariats avec ZeeMee, et encouragent leurs candidats à l'utiliser. Si ZeeMee est gratuit, la start-up prévoit par la suite de dégager des revenus en offrant des services de conseil ou coaching payants.

À lire sur TechCrunch

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon | Publié le