Mobilisation des enseignants-chercheurs : les deux décrets controversés passent au CTPU

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Alors que la mobilisation se poursuit avec plusieurs universités bloquées et une nouvelle manifestation prévue le 2 avril 2009, à l’appel de la coordination nationale des universités, Valérie Pécresse a franchi une étape supplémentaire vers une -éventuelle- sortie de crise.

Les deux projets de décret, au cœur du mouvement de contestation, - sur le statut des enseignants-chercheurs et le Conseil National des universités - sont passés devant le Comité technique paritaire de l’enseignement supérieur (CTPU), dans la nuit du 24 au 25 mars.

Sans pour autant rallier la majorité des élus CTPU, qui rendent un simple avis consultatif. L’exercice n’a pas été évident pour la ministre, avec le refus de siéger du Snesup, syndicat majoritaire (7 élus au Comité sur les quinze représentants les enseignants-chercheurs), empêchant la tenue du Comité lundi faute du quorum nécessaire. Présent le lendemain, il a finalement claqué la porte des discussions, avec Force Ouvrière.

Outre les représentants de l'administration (15 membres), seul le syndicat Autonome Sup, - soit deux élus - a voté pour le nouveau statut des enseignants-chercheurs, la CFDT et l’Unsa s’abstenant, tandis que ces trois syndicats ont voté pour le décret CNU.

Valérie Pécresse a exprimé sa satisfaction mercredi 26 mars, lors de la première « séance de question à un ministre », à l’Assemblée Nationale, estimant que le nouveau décret sur le statut est un « texte équilibré qui donne toutes les assurances aux universitaires ».

Satisfaite également la CPU, qui a pris acte de « l’évolution concrète […] sur tous les sujets qui sont à l’origine des mouvements actuels » et considère désormais que « les enseignements doivent reprendre régulièrement ».

Prochaine étape pour le CTPU début avril, avec l’examen du projet de contrat doctoral.

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